"Freins d'urgence": Attal "optimiste" sur la réouverture des terrasses partout en France à la mi-mai

Pourra-t-on déconfiner uniformément dans toute la France? Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, se veut "optimiste" ce vendredi sur BFMTV-RMC, malgré les éventuels "blocages de réouverture" évoqués par Emmanuel Macron. Dans un entretien à la presse régionale, le président de la République a en effet listé les quatre étapes du déconfinement tout en précisant que des "freins d'urgence" seraient toutefois actionnables en cas de dégradation de la situation sanitaire dans certains départements.
"On sait bien - il faut avoir du bon sens, il faut être pragmatique - que si on voit que dans un département, il y a une situation particulièrement dégradée, qu'il y a un foyer de contamination important qui fait que l'épidémie repart très fort, qu'il y a une menace sur l'hôpital, oui, il faut pouvoir freiner un peu les choses, prendre un peu de temps avant de passer une étape."
Une "discussion au niveau local"
Trois critères ont ainsi été fixés: un taux d'incidence supérieur à 400 pour 100.000 habitants, une augmentation brutale de ce taux ou des services de réanimation proches de la saturation. Si le déconfinement doit débuter progressivement de manière nationale à partir du lundi 3 mai, huit départements se trouvent toujours au-dessus de ce nouveau seuil d'alerte fixé par les autorités: Paris, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne, l'Essonne, l'Oise et les Bouches-du-Rhône.
"L'un de ces trois critères entraînera discussion au niveau local entre les élus, les représentants de l'État - c'est-à-dire le préfet, l'agence régionale de santé - on regardera à chaque fois la situation et si on considère qu'il y a un risque, on tirera sur le frein", a expliqué Gabriel Attal.
"On peut légitimement être optimiste"
Mais Gabriel Attal s'est voulu rassurant car "l'épidémie perd du terrain", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, tout indique que les départements seront repassés sous les 400 d'ici à la mi-mai et qu'on pourra rouvrir", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"Quand vous regardez ce qu'était l'incidence dans ces départements il y a dix jours ou deux semaines, elle était nettement plus élevée, parfois elle allait jusqu'à 800. (Ce sont) les départements qui sont partis du plus haut et souvent ceux où ça baisse le plus vite (...). Ça baisse encore plus fortement ces derniers jours parce que les Français font des efforts, ils vont continuer à faire des efforts."
Et de conclure: "Aujourd'hui, on peut légitimement être optimiste sur la possibilité d'ouvrir largment, sur tout le territoire, les terrasses et les lieux de culture à la mi-mai."