François Hollande veut montrer à Dunkerque qu'il ne "lâche rien"

François Hollande se rend mardi à Dunkerque, un déplacement consacré à l'emploi et qui vise à démontrer, selon son entourage, que le gouvernement reste pleinement mobilisé sur le front du chômage durant la période estivale. /Photo prise le 15 juillet 2013 - -
DUNKERQUE (Reuters) - François Hollande a entamé mardi à Dunkerque un déplacement consacré à l'emploi et qui vise à démontrer, selon son entourage, que le gouvernement reste pleinement mobilisé sur le front du chômage durant la période estivale.
"Pour employer une métaphore sportive, on ne lâche rien", explique un conseiller du président, qui doit visiter deux entreprises et présider, à la Communauté urbaine de Dunkerque, une table ronde consacrée à "la mobilisation pour l'emploi".
François Hollande devrait y faire la promotion du plan de "formations prioritaires pour l'emploi", dernier dispositif de lutte contre le chômage annoncé par le gouvernement fin juin.
Ce plan vise à s'attaquer au problème des emplois non pourvus et a pour objectif de permettre l'entrée supplémentaire en formation de 30.000 demandeurs d'emplois d'ici la fin de l'année.
Pour l'Elysée, ce nouveau plan de formation s'ajoute à la "boite à outils" mise en place par le gouvernement pour lutter contre le chômage.
"La pelote des instruments grossit", se félicite-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat.
Accompagné du ministre du Travail Michel Sapin, François Hollande devrait aussi signer des contrats d'emplois d'avenir, qui visent à faire entrer sur le marché du travail des jeunes peu qualifiés.
Avec 40.000 emplois d'avenir déjà signés, l'Elysée dit croire à l'objectif de 100.000 fin 2013.
Les services de la présidence reconnaissent toutefois que la montée en puissance des contrats de génération, censés favoriser le maintien de l'emploi des seniors, reste plus poussive.
François Hollande a fixé un objectif de 75.000 contrats d'ici mars 2014 pour ce dispositif qui consiste à embaucher un jeune tout en conservant un senior.
L'Elysée maintient l'objectif d'inverser la courbe du chômage à partir de la fin 2013 malgré le scepticisme des économistes, et se félicite des "signaux encourageants" sur le front de l'emploi et de l'activité économique.
En mai les chiffres publiés par le ministère du Travail ont montré, pour la première fois depuis près de deux ans, une stabilisation, voire une baisse pour certaines catégories, du nombre de chômeurs.
Les chiffres de juin seront annoncés mercredi.
"On ne s'attend ni à des miracles ni à des catastrophes", prévient-on à l'Elysée.
Julien Ponthus, édité par Chine Labbé et Julien Dury