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Politique

François Hollande évoque une intervention militaire en Syrie

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Le président de la République, François Hollande a assuré ce lundi que l'usage d'armes chimiques par le régime syrien de Bachar al Assad serait une « cause légitime d'intervention directe » de la communauté internationale. Il a également appelé les insurgés à constituer un gouvernement.

Une intervention militaire de la France en Syrie est toujours possible. François Hollande a estimé lundi que l'usage d'armes chimiques par le régime en place en Syrie serait une « cause légitime d'intervention directe » de la communauté internationale dans ce pays, et donc de la France.
Le président de la République s’est longuement exprimé sur la situation en Syrie à l’ouverture de la 20e « Conférence des ambassadeurs », qui réunit à l’Elysée les quelque 200 diplomates français. « Nous serons très vigilants avec nos alliés pour prévenir l'emploi d'armes chimiques par le régime, qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d'intervention directe », a-t-il affirmé.
François Hollande a de nouveau demandé le départ du président syrien Bachar al Assad, jugeant « insupportable pour la conscience humaine » ce qui se passe dans ce pays, où les combats ont fait plus de 18.000 morts en 18 mois.

« La France reconnaîtra le gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie »

Appelant de nouveau à une « transition politique » rapide en Syrie, le chef de l'Etat a appelé l'opposition syrienne à « constituer un gouvernement provisoire, inclusif et représentatif ». « La France reconnaîtra le gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie (...). Nous engageons nos partenaires arabes à l'aider dans cette démarche », a-t-il enchaîné. « L'enjeu dépasse la Syrie et concerne la sécurité du Moyen-Orient, en particulier l'indépendance et la stabilité du Liban ».
François Hollande a par ailleurs déclaré que Paris « travaillait » avec ses partenaires sur une création de zones tampon en Syrie, alors que le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a prévenu la semaine dernière que la Turquie ne pourrait accepter plus de 100 000 réfugiés syriens sur son sol.

Hollande pointe du doigt la Russie et la Chine

« La France inscrit son action dans la légalité internationale, a rappelé François Hollande. Et je confirme ici que notre pays participe à des opérations de maintien de la paix ou de protection des populations qu'en vertu d'un mandat, et donc d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Faut-il encore que ses membres prennent leur responsabilité pour lui permettre de prendre des décisions. Car le blocage du système conduit soit à son contournement, soit à son impuissance. C'est pourquoi je dis à la Russie et la Chine que, dans la crise syrienne, leur attitude affaiblit notre capacité à accomplir le mandat que la charte des Nations unies nous a confié ».
Pékin et Moscou opposent pour l'instant leur veto à toute action de l'Onu en Syrie, où les violences ont fait plus de 18.000 morts ces derniers mois. Une réunion sur la Syrie du Conseil de sécurité de l'Onu, actuellement présidé par la France, doit avoir lieu jeudi.

La Rédaction avec agences