François Hollande à Berlin pour discuter Grèce et zone euro

François Hollande fait sa rentrée européenne aux côtés d'Angela Merkel ce jeudi à Berlin, avant leurs rencontres avec le Premier ministre grec et un mois de septembre ponctué d'échéances liées à la crise des dettes publiques de la zone euro. /Photo prise - -
François Hollande fait sa rentrée européenne aux côtés d'Angela Merkel. Ce jeudi, il a rendez-vous avec la chancelière allemande à Berlin, avant leurs rencontres respectives avec le Premier ministre grec en fin de semaine et un mois de septembre ponctué d'échéances liées à la crise de la dette dans la zone euro.
Antonis Samaras, le Premier ministre grec qui a reçu mercredi le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, espère en effet convaincre les dirigeants européens de lui donner plus de temps pour mener à bien les réformes prévues par le plan d'aide. Oui, il tiendra ses engagements, mais pas forcément dans les délais. « Nous ne demandons pas plus d'argent », rassure ainsi le Premier ministre grec dans un entretien publié mercredi en Allemagne, mais « tout ce que nous voulons, c'est une bouffée d'air. Plus de temps ne veut pas forcément dire plus d'argent ». Beaucoup s'attendent à ce qu'il réclame un délai de deux ans supplémentaires pour ramener le déficit public à 3% de son PIB, ce qui est actuellement prévu d'ici fin 2014, une idée contre laquelle se sont déjà élevés des dirigeants allemands et néerlandais.
Deux pays, deux visions de la crise grecque
Lors du sommet de ce jeudi, la chancelière allemande et le président français essaieront donc d'afficher leur unité sur ce dossier, même si la tâche s’annonce difficile. Car de Paris à Berlin, les visions sont différentes. Si l'Allemagne se montre très ferme sur la gestion de la crise grecque et souhaite que les délais soient respectés, la France, elle, pourrait être plus souple pour préserver l'intégrité de la zone. « La zone euro, ce ne sont pas seulement les équilibres budgétaires, que nous devons tenir, mais c'est aussi la croissance », a ainsi déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur RMC et BFM-TV mercredi, paraissant se rapprocher de la position grecque.
Si François Hollande et Angela Merkel trouvent une position commune, aucune décision ne devrait pour autant sortir de cette rencontre, pas plus que du rendez-vous que la chancelière a vendredi avec le Premier ministre grec. Comme le président français, elle attend le rapport de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) sur la mise en œuvre des réformes en Grèce avant de faire une quelconque proposition.
La Syrie aussi au programme
Autre sujet brûlant pour François Hollande et Angela Merkel, la Syrie. Les deux dirigeants feront un « tour d'horizon sur les moyens supplémentaires qui pourraient permettre une transition démocratique et une solution politique, avec le départ de Bachar al Assad », dit-on dans l'entourage du président français.