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Fin d’Autolib’: des communes franciliennes demandent à Paris de régler la facture

Le service d'autopartage Autolib a été arrêté à l'été 2018.

Le service d'autopartage Autolib a été arrêté à l'été 2018. - BFM Paris

Les maires de Boulogne-Billancourt ou encore de Sèvres estiment que la mairie de Paris porte la responsabilité du "fiasco Autolib'" et réclament à ce que la capitale paie les charges issues de la résiliation du contrat avec Bolloré.

Les Autolib' ne circuleront bientôt plus en Ile-de-France. Le 31 juillet, le service d'autopartage s'arrêtera, après la résiliation du contrat par le Syndicat Autolib' Vélib' Métropole (SAVM) avec le groupe Bolloré. De nombreuses questions demeurent encore sur cette fin du service lancé en 2011, comme le coût engendré par cette résiliation.

A l'Ouest de Paris, les communes du Grand Paris Seine Ouest (GPSO) dont sept disposaient de stations Autolib' prennent les devants et annoncent la couleur: elles ne veulent pas payer la facture. Dans un communiqué, Pierre-Christophe Baguet, maire LR de Boulogne-Billancourt et Grégoire de la Roncière (DVD), maire de Sèvres interpellent la maire de Paris et demandent à ce que la capitale règle la note. 

"La Ville de Paris disposant de la majorité absolue des voix au Syndicat Autolib' Vélib' Métropole a (...) contrôlé l'exécution de la procédure de délégation de service public. C'est pourquoi nous souhaiterions que la Ville de Paris s'engage à assumer la totalité des charges financières consécutives à cette éventuelle résiliation", écrivent-ils. 

Une "gouvernance unilatérale et opaque" de Paris

Ils dénoncent une "gouvernance unilatérale et opaque" incompatible "à l'heure du Grand Paris". "La ville de Paris ne peut plus piloter seule des dossiers qui ont des incidences directes sur ses communes limitrophes", ajoutent-ils. 

Pierre-Christophe Baguet et Grégoire de la Roncière demandent également à Catherine Barrati-Elbaz, présidente du SAVM une "communication immédiate de l'intégralité des pièces couvrant cette procédure" de résiliation. Ils alertent par ailleurs la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France et souhaitent qu'un "bilan des raisons qui ont conduit à cette regrettable conclusion pour le premier service d'auto partage électrique au monde soit dressé". 

A ce lourd dossier d'Autolib' s'ajoute celui du Vélib', qui impacte aussi les communes de proche banlieue. Là encore, les élus du GPSO estiment que c'est à la ville de Paris d'assumer "le coût de ce nouveau fiasco" en cas de résiliation du contrat avec Smovengo. 

C. B