Mélenchon sur l'accord sur l'emploi: "désarticuler un texte globalement mauvais"

Le président du Front de gauche était l'invité de BFMTV/RMC, mardi matin. L'occasion de réaffirmer son opposition au texte sur la sécurisation de l'emploi, examiné à partir de mardi à l'Assemblée.

Jean-Luc Mélenchon reste farouchement opposé au texte sur la sécurisation de l'emploi, examiné à partir de mardi à l'Assemblée. Réaffirmant que son groupe de députés ne voterait pas le texte, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau fustigé mardi matin sur BFMTV/RMC un mauvais accord selon lui.

"Nous allons essayer de désarticuler ce texte qui est globalement mauvais", a expliqué le président du Front de gauche en évoquant les 4.500 amendements déposés pour bloquer le texte. La transposition de l'accord sur l'emploi débute ce mardi à l'Assemblée et sera étroitement surveillée par François Hollande qui a demandé jeudi soir à ses députés de l'adopter sans le dénaturer.

"Un texte profondément indigne"

Fustigeant un texte signé par une partie des syndicats et du Medef, Jean-Luc Mélenchon a estimé que cet accord ne représentait pas l'intérêt général de "la société toute entière", "troisième partie totalement absente des débats". Et d'alerter sur une "fragilisation des rapports sociaux".

"Ce texte est profondément indigne", a-t-il martelé, estimant que les contreparties prévues par le texte (comme une éventuelle baisse de salaire en cas de grande difficultés de l'entreprise) n'étaient pas un gage de sécurisation de l'emploi. Et de s'appuyer sur l'exemple des salariés de Continental: "les Conti, on leur avait dit qu'il fallait baisser leur salaire pour garder leur travail et à la fin, ils ont tous été licenciés!"

Une taxe à 75% jugée "stupide"

Puis Jean-Luc Mélenchon a soutenu que le gouvernement ne poursuivait pas la bonne stratégie en matière d'emploi. "Il faut remplir le carnet de commandes des entreprises. Or, le gouvernement se préoccupe surtout de réduire le coût du travail", a-t-il expliqué.

Enfin, interrogé sur la taxe à 75% qui concernera bien les clubs de foot, Jean-Luc Mélenchon a estimé que les clubs devaient payer leur tribut "s'il s'agit d'entreprises". "On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a-t-il affirmé tout en dénonçant une taxe "stupide". "Un impôt n'est pas destiné à punir, il est destiné à partager. Il ne s'agit pas de punir les plus riches", a-t-il encore souligné.

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