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Nicolas Hulot pas candidat en 2017: douche froide chez les écologistes

Nicolas Hulot dans la cour d'honneur de l'Elysée en décembre 2012

Nicolas Hulot dans la cour d'honneur de l'Elysée en décembre 2012 - Bertrand Langlois - AFP

La douche froide. La déception est grande pour les membres d'Europe Ecologie-Les Verts après que Nicolas Hulot a annoncé qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2017.

L'ancien envoyé spécial pour l'Environnement de François Hollande n'ira pas. Nicolas Hulot l'a annoncé mardi dans un communiqué, il ne se présentera pas à l'élection présidentielle, expliquant qu'il ne pouvait pas "endosser l'habit de l'homme providentiel".

Pour ceux qui voyaient en lui l'homme de 2017 - crédité jusqu'à 11% des intentions de vote selon certains sondages - la déception est grande. "C'est la douche froide", a estimé Julien Bayou. "Il pouvait répondre à pas mal d'aspirations", a ajouté le porte-parole national d'EELV sur BFMTV. Nicolas Hulot est "non seulement populaire mais il pouvait répondre au-delà de l'écologie".

"Le mieux placé pour défendre notre projet"

Comme lui, de nombreux écologistes croyaient en la candidature de l'ancien animateur de l'émission de télévision "Ushuaïa Nature". Car Nicolas Hulot recueillait tous les suffrages d'Europe Ecologie-Les Verts, qui avait décidé de présenter une candidature autonome. Même ceux qui ont pu avoir des aspirations présidentielles, comme Cécile Duflot ou Noël Mamère, s'étaient ralliés à lui.

Pour le député écologiste de Gironde, c'est une bien mauvaise nouvelle. "Nous étions nombreux à penser qu'il était le mieux placé pour défendre notre projet de société", a-t-il commenté sur France Info. Le maire de Bègles l'a même appelé au secours. "Il faut absolument qu'il nous aide dans le combat que nous allons mener à l'occasion des présidentielles. Les écologistes ne peuvent pas être absents". L'ancien candidat à la présidentielle de 2002, qui avait récolté 5,25% des voix, avait annoncé en mars dernier qu'il pourrait l'être si Nicolas Hulot se désistait. Tout comme l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France.

"Un excellent porte-parole de l'urgence écologiste"

"Triste de la décision de Nicolas Hulot mais respectueux de son intégrité et de son engagement désintéressé et constant", a réagi David Cormand, secrétaire national d'EELV, sur Twitter.

Même regrets pour Michèle Rivasi, députée européenne, qui estime que Nicolas Hulot "aurait été un excellent porte-parole de l'urgence écologiste."

Corinne Lepage, ancienne ministre, ancienne candidate et présidente de Cap21, a quant à elle estimé sur Europe 1 que ce n'était "pas une bonne nouvelle pour l'écologie". Réaction similaire pour Daniel Cohn-Bendit, qui a fait part de sa déception sur la même radio. "C'est décevant. Pour l'écologie, c'est un problème: il était rassembleur."

La sénatrice écologiste Esther Benbassa est de son côté plus grinçante. "On lui demandait juste d'incarner l'écologie", a-t-elle déploré.

Alors que le parti est divisé, la direction ne souhaite pas organiser de primaire, au contraire de celle organisée en 2011, et n'entend pas non plus participer à celle de la gauche organisée par le Parti socialiste. Mais après le renoncement de Nicolas Hulot, la députée européenne Karima Delli a plaidé pour la tenue d'un scrutin.

C.H.A.