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Julien Bayou accusé de violences psychologiques: l'enquête ouverte par EELV clôturée faute de preuve

Le député français écologiste Julien Bayou assiste à une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale française à Paris, le 27 février 2024. (Photo d'illustration)

Le député français écologiste Julien Bayou assiste à une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale française à Paris, le 27 février 2024. (Photo d'illustration) - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L'enquête confiée par les Écologistes à un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles après les accusations de violences psychologiques contre l'ancien secrétaire national d'EELV Julien Bayou a été clôturée, ce mercredi 23 octobre, sans que des preuves de délit de sa part n'aient été trouvée.

Faute de preuves d'un quelconque délit, l'enquête souhaitée par les Verts à la suite d'accusations de violences psychologiques contre Julien Bayou, et confiée à un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles, a été clôturée.

Un nouveau coup de tonnerre dans cette affaire qui avait provoqué, à l'annonce de la demande d'enquête, le départ de Julien Bayou d'EELV et du groupe parlementaire dans la foulée, dénonçant un "acharnement déloyal et scandaleux".

À la suite de ces plaintes, EELV avait confié à un cabinet spécialisé une enquête interne sur ces accusations. "Au regard des témoignages parus dans la presse, l'ouverture d'une enquête interne externalisée est apparue comme le seul moyen de garantir un traitement impartial, indépendant et respectueux de la parole et des droits de chacune et de chacun", explique le parti dans un communiqué publié ce mercredi 23 octobre.

Deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris début mars 2024 après des plaintes d'Anaïs Leleux, l'ex-compagne de Julien Bayou, par ailleurs ancienne militante du parti écologiste.

Ces plaintes visaient l'ancien dirigeant pour harcèlement moral et abus de faiblesse et le parti pour non-assistance à personne en danger.

"Les faits rapportés reposent sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a été en mesure d'apporter des éléments de contradiction documentés", poursuit cette même source, qui précise que cette enquête interne "n'a pas vocation à se substituer aux enquêtes pénales en cours".

Et d'ajouter: "L'enquête interne n'a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou de nature à caractériser le délit d'abstention d'assistance à personne en danger reproché à l'association Les Écologistes, ont été commis". "La fin de la procédure et les conclusions de l'enquête ont été notifiées aux personnes concernées par l'enquête", annonce enfin le communiqué.

Un groupe particulièrement fragilisé

L'affaire Bayou avait fragilisé le parti écologiste, qui, comme beaucoup de partis de gauche, se veut exemplaire sur les questions féministes.

La semaine dernière, le Parti socialiste (PS) a adopté une résolution obligeant tout membre des instances nationales du parti et tout candidat à une élection au nom du PS à suivre une formation aux violences sexuelles et sexistes.

Comment s'organisent les partis politiques face aux violences sexistes et sexuelles ?
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Cette résolution a été votée alors que La France insoumise (LFI) venait d'exclure son député de l'Isère Hugo Prevost, pour des "faits graves à caractère sexuel" pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs à son élection.

C.D. avec AFP