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LFI exclut le député Hugo Prevost accusé de violences sexuelles, les appels à sa démission se multiplient

Hugo Prevost interrogé par BFMTV le 4 juillet 2024

Hugo Prevost interrogé par BFMTV le 4 juillet 2024 - BFMTV

Les Écologistes et le PS en Isère, ainsi que sa suppléante, ont appelé mercredi à la démission du député LFI de l'Isère Hugo Prevost, exclu par le groupe de La France Insoumise à l'Assemblée nationale pour des "faits graves à caractère sexuel".

Le groupe LFI a expliqué mardi avoir été saisi fin septembre par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI "concernant des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs" à l'élection du député et annoncé avoir "prononcé (son) exclusion".

Hugo Prevost, ancien syndicaliste étudiant âgé de 25 ans, n'a pas réagi dans l'immédiat. Le parquet de Grenoble a indiqué de son côté mercredi n'avoir reçu "aucune trace de plainte" concernant le député.

"Soutien aux victimes"

L'annonce du groupe LFI a suscité mercredi de nombreuses réactions en Isère, où le nouveau député l'avait emporté en juillet face à l'ancien ministre macroniste Olivier Véran.

Sa suppléante, Salomé Robin, s'est dite dans un communiqué "atterrée et écoeurée par ces révélations", faisant part de son "soutien aux victimes".

"N'ayant absolument plus rien à voir avec Hugo Prevost, je vous informe que je quitte mon rôle de députée suppléante, dans l'attente d'une démission de sa part", ajoute-t-elle.

"Effroi"

La représentation locale des Écologistes a évoqué un "choc" et indiqué "ne pas (pouvoir) accepter d'être représenté-e-s par un élu accusé de faits aussi graves", appelant à sa "démission de l'Assemblée nationale".

Même "effroi" au sein de la Fédération du Parti socialiste de l'Isère, qui a également réclamé une "démission immédiate".

Le maire de Grenoble Eric Piolle a indiqué de son côté sur X apporter son "plein soutien aux victimes" et "salue(r) la décision rapide du groupe LFI".

Selon Mediapart, au moins quatre personnes accusent le jeune parlementaire de violences sexistes et sexuelles, comprenant pour une femme des attouchements et des rapports non consentis, et pour les trois autres des "pressions constantes", du "harcèlement moral, sexuel" et de propos sexistes au travail de 2020 à 2024.

MPB avec AFP