Élections législatives: Julien Bayou retire finalement sa candidature à Paris

Le député sortant EELV avait dans un premier temps déclaré son intention de se représenter à nouveau, malgré les accusations de harcèlement qui pèsent contre lui. Il a finalement annoncé le retrait de sa candidature ce vendredi.

Julien Bayou ne briguera pas un nouveau mandat à l'Assemblée nationale. Le député sortant de la 5e circonscription de Paris a annoncé ce vendredi 14 juin dans un communiqué son choix de retirer sa candidature aux prochaines élections législatives.

"Je prends acte que le Front populaire a choisi de ne pas m'investir comme candidat. Conformément à mes valeurs et aux idéaux que j'ai toujours défendus, j'engage ce jour les démarches auprès de la préfecture pour retirer ma candidature", écrit l'élu EELV.

Au lendemain de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, Julien Bayou avait, dans un premiers temps, annoncé son intention d'être candidat à sa réélection, malgré les accusations de harcèlement à son encontre. Il avait aussi promis aux militants écologistes de démissionner en cas d'une condamnation.

Deux enquêtes ouvertes

Dans le communiqué partagé ce vendredi sur le réseau social X, le député sortant martèle à nouveau son innocence. "Harcelé depuis plus de deux ans et accusé sans aucune preuve par mon ex-compagne, j'ai été 'présumé coupable' par mon parti qui ne m'a jamais permis de défendre, et au contraire a choisi de faire de moi le bouc émissaire idéal", affirme Julien Bayou.

"Puisque la justice enquête, je vais pouvoir prochainement démontrer mon innocence et l'injustice de la situation", poursuit-il. Deux enquêtes ont été ouvertes à Paris début mars après des plaintes d'Anaïs Leleux contre Julien Bayou pour harcèlement moral et abus de faiblesse.

À la suite de ces plaintes, et de la publication dans la presse d'autres témoignages de femmes évoquant du harcèlement, EELV a confié à un cabinet spécialisé une enquête interne sur ces accusations. L'ancien secrétaire national a claqué la porte du parti et du groupe parlementaire début avril, dénonçant un "acharnement déloyal et scandaleux".

Mais "face aux enjeux historiques des trois prochaines semaines, face à la catastrophe sociale, sociétale et écologique que représenterait l'accession du RN au pouvoir, la question de mon avenir personnel est secondaire", justifie Julien Bayou.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions