"Alliance toxique" PS-LFI: Tondelier déplore les "phrases grandiloquentes" de Mélenchon

La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, le 17 décembre 2024 - LOU BENOIST / AFP
Les fondations de l'alliance du Nouveau Front populaire vacillent sérieusement. Si tant est qu'elles ne se sont pas encore effondrées. Peuvent-elles encore tenir après que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a concrétisé la rupture de son camp avec les socialistes ce week-end en avançant que ces derniers ne sont plus des "alliés"?
Secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier veut empêcher que l'édifice, fondé lors des législatives anticipées de 2024, ne disparaisse. Elle fustige "des phrases grandiloquentes" ce lundi 17 février sur France Inter, appelant ses partenaires socialistes et insoumis - engagés dans une course au leadership pour la prochaine élection présidentielle - "à la raison".
"Gauche nombriliste"
"On ne peut pas être dans une gauche nombriliste où la gauche parle à la gauche, où la gauche s’invective entre gens de gauche, quand on voit ce qui nous attend en 2027", met en garde l'écologiste, parlant de la formation d'une "amicale fasciste", en référence à la montée de l'extrême droite à travers le monde.
Elle insiste, répondant à Jean-Luc Mélenchon qui parlait d'une "alliance toxique" avec les socialistes dans son interview pour La Tribune Dimanche: "La toxicité aujourd’hui, c’est la xénophobie, c’est l’extrême droite, c’est l'injustice sociale. C’est cela que l’on doit combattre."
Une interview à l'image de la ligne tenue par Marine Tondelier ces dernières semaines. Son parti, pris en étau entre LFI et le PS - qui ont obtenu les meilleurs résultats à gauche lors des élections récentes - se place comme un trait d'union, dénonçant les invectives entendues de part et d'autre.
Si les insoumis se sont empressés d'exclure les socialistes de l'alliance après leur refus de voter la motion de censure sur le projet de loi de finances le 5 février, les écologistes se sont inscrit en faux contre cette prise de position, tout en ayant voté eux aussi pour la disposition. Marine Tondelier martèle que l'union est toujours possible. "En politique, il n'y a pas de rupture définitive", affirme-t-elle sur les ondes de France Inter.