En Gironde, Jean-Michel Blanquer accueilli sous les huées d'une centaine de manifestants

Le ministre de l'Education Jean-Marie Blanquer a été accueilli ce lundi à Lormont, dans la banlieue de Bordeaux, sous les huées d'une petite centaine de manifestants scandant "Blanquer démission" et protestant contre la réforme du baccalauréat.
À son arrivée, le ministre les a salués rapidement de la main avant de s'engouffrer dans la salle polyvalente où il devait tenir une première "permanence ministérielle".
"2019 le bac de l'arnaque"
Une poignée de manifestants a cassé une porte vitrée d'accès au complexe Brassens Camus de Lormont en tambourinant dessus, selon un témoin. Ils ont ensuite été refoulés par les forces de l'ordre derrière des barrières, à proximité de la salle. Dans la petite foule, des drapeaux de syndicats d'enseignants et des pancartes "Blanquer recalé" ou encore "2019 le bac de l'arnaque".
"C'est un petit nombre de personnes qui cherchent à faire du bruit et qui ne sont pas représentatifs de la majorité des professeurs", a commenté devant la presse le ministre, en déplacement en Gironde, ajoutant que "tout ce qui a été fait l'a été en direction des élèves, pour éviter que qui que ce soit soit lésé".
"Tous les Français doivent avoir une image magnifique des profs, c'est le plus beau métier de la République. Moi je n'ai pas envie qu'une petite minorité donne cette image là", a-t-il dit.
"De très nombreuses copies revenues"
Face à la presse, Jean-Michel Blanquer a ensuite appelé "tout le monde à la raison", répétant que "sa porte était ouverte" et qu'"elle n'avait jamais été fermée". "Ce mouvement de grève manquait de sens puisqu'il voulait me faire ouvrir une porte qui était déjà ouverte (...) Certains ont créé les conditions du désordre, il faut bien le dire. Or on ne peut pas créer le désordre et crier au désordre".
"J'ai déjà fait énormément de dialogue, contrairement à ce qui se dit, cette réforme a été faite en consultation avec des milliers de gens et j'ai très souvent rencontré les syndicats enseignants. Du dialogue, il y en a eu et il y en aura. Ma porte est ouverte. Je dois voir les syndicats ces prochaines jours", a-t-il ajouté.
Le ministre a finalement assuré que "de très nombreuses copies étaient finalement revenues, on parle maintenant en terme de centaines de copies non rendues, et non plus en milliers". "Les jurys ont continué à se passer normalement, les oraux à se tenir normalement jusqu'à mercredi. (...) On pourra faire un bilan complet à la fin de la journée", a précisé le ministre.