"Un retour aux sources": comment la macronie défend l'arrivée de Gabriel Attal à Matignon

Soldat de la première heure, et désormais bouc émissaire. Après le petit-déjeuner de deux heures, c'est autour d'un dîner qu'Emmanuel Macron et son nouveau Premier ministre Gabriel Attal se retrouvent ce mardi 9 janvier pour échanger sur la composition du futur gouvernement.
L'annonce - attendue - de l'arrivée du ministre de l'Éducation à Matignon est tombée ce mardi midi, alors que le locataire de la rue Grenelle était il y a encore quelques jours tout sauf favori pour accéder à ce mandat. Sébastien Lecornu, Julien Denormandie, Bruno Le Maire... Plusieurs noms circulaient ce week-end encore pour succéder à Élisabeth Borne. C'est celui de Gabriel Attal qui s'est finalement imposé.
"Il vient du PS tout ayant su 'en même temps' avoir des positions d’autorité. C'est donc un retour aux sources du macronisme", confie l'entourage du président à BFMTV.
"Une responsabilité de formation et de promotion"
Selon un autre proche du chef de l'État, celui-ci "assume ainsi une responsabilité de formation et de promotion de cette génération Macron" en faisant le choix d'un Premier ministre jeune, âgé de seulement 34 ans.
Une autre personne au sein de l'entourage du chef de l'État évoque pour sa part une nomination qui survient "dans un contexte d'année de choix: avec les élections européennes de juin".
Une explication cependant contrebalancée par un intime du chef de l'État. Selon lui, Emmanuel Macron a choisi Gabriel Attal "pour cramer son héritier, parce qu'il ne veut pas d'héritier".
Dans un message posté sur X, ex-Twitter, Emmanuel Macron a dit pouvoir compter sur l'"énergie" et l'"engagement" de son nouveau Premier ministre "pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j'ai annoncé. Dans la fidélité à l'esprit de 2017: dépassement et audace".