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Élysée

Site web de Carla Bruni: des internautes réclament le remboursement des 410.000€

La page d'accueil du site de l'ex-première dame, Carla Bruni-Sarkozy.

La page d'accueil du site de l'ex-première dame, Carla Bruni-Sarkozy. - -

La polémique enfle autour du coût exorbitant, payé par le contribuable, pour la création et l'entretien du site internet de l'ex première dame.

La Cour des comptes avait pointé dans son rapport de juillet 2013 cette anomalie: le site consacré à l'ex-première dame Carla Bruni a coûté 410.000 euros en 2011 et 2012. Le tout avait été payé par l'Elysée, autrement dit indirectement, avec l'argent des contribuables.

Certains internautes ont vu rouge et une pétition a été lancée via la plateforme change.org. Au 25 juillet 2013, plus de 40.000 signatures ont été comptabilisées.

Un site techniquement dépassé et vulnérable

Le problème soulevé par Politique.net, premier site à avoir soulevé le lièvre, est que www.carlabrunisarkozy.org paraît d'un coût totalement disproportionné, au vu du résultat obtenu.

Rue 89 qui le qualifie de "cybercatastrophe" épingle le site sur plusieurs points. Premier motif d'étonnement, le site qui a coûté si cher ne dispose même pas d'un design original. Le graphiste s'est contenté de reprendre un modèle préconçu, se simplifiant d'autant la tâche.

Autres surprises, le site qui se base sur des technologies bateau utilisées notamment par les bloggeurs, n'est techniquement pas à jour (utilisation notamment d'une version de WordPress de 2010). Pire, il regorgerait de vulnérabilités.

Victime de son "succès" le site est aujourd'hui difficilement accessible. Il faudra vous armer de patience pour y accéder.

Une maintenance à plus de 61.000 euros mensuels

Le site de Carla Bruni, se rattrape-t-il sur les contenus? Le NouvelObs a révélé que huit collaborateurs étaient chargés dès janvier 2012 de la maintenance pour une enveloppe globale de 36.000 euros mensuels.

A cela s'ajoutent quelque 25.714 euros servant à rémunérer deux prestataires externes. La dépense totale est donc de plus de 61.000 euros par mois. Certains médias n'hésitent pas à qualifier cette entreprise d'escroquerie.

Valérie Trierweiler ne dispose quant à elle pas de site dédié à sa personne, mais une page du site officiel de l'Elysée est consacrée à son actualité. La Cour des comptes a souligné les économies ainsi réalisées pour le fonctionnement de la cellule internet de l'Elysée.

David Namias