Rabbin aggressé à Orléans: Macron dénonce le "poison" de l'antisémitisme, promet de ne pas céder "à l'inaction"

Emmanuel Macron, le 12 mars 2025 aux Invalides. - Ludovic MARIN / POOL / AFP
Emmanuel Macron a dénoncé dimanche 23 mars le "poison" de l'antisémitisme au lendemain de l'agression du rabbin d'Orléans, promettant de ne céder "ni au silence ni à l'inaction" face à cela.
"L'agression du rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous. Je lui adresse, ainsi qu'à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive, tout mon soutien et celui de la Nation", a écrit sur X le chef de l'État.
"Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux", a réagi de son côté le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur son compte X, déplorant une "explosion des actes antisémites depuis le 7 octobre (2023)".
Vives réactions politiques
Le rabbin marchait en compagnie de son fils de 9 ans dans les rues d'Orléans, ce samedi 22 mars vers 13h30, lorsqu'un jeune homme l'a pris à partie en le filmant, et l'a insulté, a appris BFMTV, confirmant une information de France 3. Alors que le rabbin lui demandait de s'en aller, le jeune homme l'a frappé à la tête et mordu à l'épaule avant de prendre la fuite.
Un mineur de 16 ans a été interpellé. Une enquête a été ouverte pour "violences volontaires commises en raison de l'appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion".
Plusieurs responsables politiques ont réagi ce dimanche. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a qualifié sur X d'"insupportable" cette "agression violente du rabbin d'Orléans". "Soutien à lui, à sa famille et ses proches. Plus que jamais, soyons unis pour combattre l'antisémitisme et tous les racismes", a-t-il ajouté.
Le président du RN, Jordan Bardella, a dénoncé sur le même réseau une "nouvelle manifestation de la fièvre antisémite qui monte dans notre pays, alimentée par une extrême gauche incendiaire".
"Non, l'antisémitisme n'est pas 'résiduel'", avait réagi dès samedi soir le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, sur X. "Ceux qui minimisent, relativisent ou justifient la haine des Juifs par un conflit à 4.000 km portent une immense responsabilité", a-t-il écrit.
En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l'Intérieur. Ils représentent 62% des actes antireligieux et dans 63% sont constitués d'atteintes à la personne. Le Crif avait déploré en janvier un niveau "historique" de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une "explosion" après le 7 octobre 2023, date de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël.