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Élysée

Pour la presse, l'annonce sur l'accueil des réfugiés sauve François Hollande   

François Hollande lundi 7 septembre

François Hollande lundi 7 septembre - Alain Jocard - AFP

A l'aise sur les questions internationales, le chef de l'Etat a été décevant et "sans souffle" pour la presse française lors de sa conférence de presse à l'Elysée lundi. Une situation problématique puisque c'est bien sur la politique intérieure qu'est jugée l'action présidentielle.

François Hollande a-t-il réussi, en cette rentrée des classes 2015, son sixième grand oral face à la presse française et étrangère? En fait, seule la décision d'accueillir 24.000 réfugiés dans les deux prochaines années a convaincu. Il s'agit d'un "acte symbolique qu'il faut saluer", souligne Libération (qui regrette tout de même le temps de réaction de l'exécutif sur la question), d'un "geste appréciable (...) dans la bonne direction", pointe La Montagne ou encore d'un "réveil des consciences" salutaire se réjouit La Croix. Pour le reste, à la une des journaux de l'Hexagone mardi, la déception domine et le chef de l'Etat est jugé "sans (nouveau?) souffle".

"Du souffle nous était promis et nous n'eumes qu'un zéphyr", écrit joliement L'Humanité comme pour atténuer la déception. Une conférence de presse "sans souffle qui ne fera pas date dans l'histoire" pour Ouest-France et des décisions - des "choix" a martelé François Hollande - prises qui "laissent une impression d'inachevé: trop tard, trop peu, trop flou", relève Sud Ouest. En clair, l'exercice de style présidentiel "suait l'ennui", enfonce L'Eclair des Pyrénées quand Le Courrier Picard admet "un catalogue d'intentions louables" mais "pas de quoi répondre aux préoccupations quotidiennes des Français". 

Pas de "réponse aux Français"

Dans le reste de la presse, chacun y va de son slogan pour barrer sa une: "Rien de révolutionnaire. Que du gestionnaire" (Midi Libre) ou "Le grand flou" (Le Parisien). "Aucune des annonces du chef de l'Etat ne peut emporter l'adhésion tant celles-ci sont restées évasives et incertaines", analyse La Charente Libre. "Au fil du temps, le message en est devenu inaudible, expose L'Est Républicain. Simplement parce qu'il résiste mal à l'épreuve des faits".

Et puis "le chef de l'Etat est loin d'avoir répondu à toutes les questions que se posent les Français", note L'Alsace qui a trouvé François Hollande "imprécis dans la gestion des annonces de sa politique intérieure".

"Même approuvé à l'international, un Président, au final, est toujours jugé sur sa politique intérieure", rappelle Ouest France. Mais le président de la République s'en remet au "jugement de l'Histoire", a-t-il expliqué. Et 2017 n'est pas son "obsession".

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