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Élysée

Climat: pour Macron, "le seuil de l'irréversible a été franchi"

Emmanuel Macron à la COP23, à Bonn, le 15 novembre.

Emmanuel Macron à la COP23, à Bonn, le 15 novembre. - John MACDOUGALL - AFP

Présent mercredi et jeudi à Bonn, en Allemagne, pour la 23e conférence de l'ONU sur le climat, le président de la République a pris la parole à la tribune, où il a sonné l'alarme, estimant que le "seuil de l'irréversible a été franchi".

"Depuis 25 ans, la communauté scientifique nous envoie des messages d'alerte. Le seuil de l'irréversible a été franchi et la France l'a vécu à Saint-Martin", a déclaré Emmanuel Macron ce mercredi, à la tribune de la COP23, à Bonn.

Le chef de l'Etat a notamment tiré la sonnette d'alarme au sujet du réchauffement climatique. "Si nous continuons comme nous faisons aujourd'hui, quels que soient les efforts déjà faits ces dernières années, cela veut dire que nous acceptons tacitement, collectivement, ici, la disparition d'un bon nombre de populations ici représentées, à l'horizon 2100", a martelé Emmanuel Macron. 

L'Europe appelée à compenser le retrait américain

Le président de la République a en outre appelé l'Europe à compenser le manque de financements du Groupe d'experts du climat de l'ONU, lié au retrait américain.

Le GIEC, chargé de produire une synthèse régulière des connaissances, "est aujourd'hui menacé par la décision des Etats-Unis de ne pas garantir les financements", a dit Emmanuel Macron à la tribune de la COP23. "Je souhaite donc que l'Europe se substitue aux Américains et je veux vous dire que la France sera au rendez-vous", a-t-il ajouté.

"Je souhaite que le maximum d'Etats européens puissent à nos côtés, tous ensemble, compenser la perte de financements américains, mais je peux vous garantir qu'à partir de 2018, pas un centime ne manquera au GIEC pour fonctionner et continuer à éclairer nos décisions", a déclaré le président français, applaudi par l'assemblée.

A.S.