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Régionales: Républicains et UDI "proches" d'un accord

Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde au QG des Républicains le 30 mars 2015.

Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde au QG des Républicains le 30 mars 2015. - Kenzo Tribouillard - AFP

Un "point d'équilibre" pourrait être trouvé "dans la journée ou dans la semaine" entre les partis de Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, en vue des élections régionales, qui se tiendront en décembre prochain.

L'ultimatum posé début juin par le président de l'UDI aux Républicains semble avoir porté ses fruits. Le parti de Nicolas Sarkozy et celui de Jean-Christophe Lagarde seraient "proches" d'un accord en vue des régionales, malgré les réticences exprimées par certains.

Les discussions entre les deux partis devaient se poursuivre mardi, après le retour du Maroc de Nicolas Sarkozy et avant la tenue d'un bureau politique des Républicains essentiellement consacré à cette question.

Dans la journée ou dans la semaine

"Un accord est très proche", a assuré Brice Hortefeux, conseiller politique de Nicolas Sarkozy. "Je pense que dans la journée, en tout cas dans la semaine, on pourrait trouver un point d'équilibre qui nous permette d'avoir des listes d'union offrant aux Français une alternance politique dans les régions", a affirmé Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, sur LCI-Radio classique.

Plusieurs points sont actés: la tête de liste est laissée aux centristes dans deux régions, a priori gagnables: Centre-Val de Loire (Philippe Vigier) et Normandie (Hervé Morin). Un accord pourrait également être conclu en Bourgogne/Franche-Comté, elle aussi gagnable. Mais Alain Joyandet, ex-ministre et chef de file des Républicains, ne veut pas céder sa place au centriste François Sauvadet.

L'ex-chef de l'Etat devait recevoir dans l'après-midi les parlementaires des trois régions (Normandie à 15h30, Centre à 16h00, Bourgogne/Franche-Comté à 17h). Autre accord: Laurent Wauquiez conduira la liste en Auvergne/Rhône-Alpes, malgré les fortes réticences exprimées en avril par Jean-Christophe Lagarde envers le numéro trois des Républicains qu'il juge beaucoup trop à droite.

La trahison de Chantal Jouanno

Région la plus peuplée de France où les socialistes envoient Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, défendre leurs couleurs, l'Ile-de-France fait également l'objet d'un deal entre droite-centre. 

Selon plusieurs élus Républicains, il y aura une liste unique, conduite par Valérie Pécresse (LR). Chantal Jouanno, chef de file UDI, qui continue de faire campagne, serait donc sur le point de se retirer, sans être assurée de conduire la liste des Hauts-de-Seine comme elle le souhaite. "Elle ne s'est pas bien conduite, c'est le moins qu'on puisse dire", dit-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, où la "trahison" de l'ancienne ministre, élue sénatrice UMP puis passée à l'UDI, qui plus est très critique envers l'ex-chef de l'Etat, n'est pas digérée.

"On fait une fleur à l'UDI"

Républicains et centristes doivent encore se mettre d'accord sur le ratio de leurs candidats. La répartition sur les listes se ferait autour de 25 à 33% pour l'UDI et 67 à 75% pour les Républicains."On fait une fleur à l'UDI, avec deux ou trois régions gagnables. En contrepartie, ils doivent être raisonnables sur la répartition des candidats", explique-t-on chez les Républicains.

Avec deux régions, le ratio serait d'un tiers pour l'UDI et deux-tiers pour les Républicains, avec trois régions, ce serait plutôt un quart/trois quarts. Le ratio varierait également en fonction du poids de leurs électorats respectifs (La droite étant par exemple bien mieux implantée en Paca, les centristes en Bretagne ou Pays-de-la-Loire).

la rédaction avec AFP