Régionales: La Voix du Nord prend position contre le FN, Marine Le Pen menace

Marine Le Pen lors d'un meeting dans le Nord où elle est candidate aux régionales - Pascal Pochard Casabianca - AFP
La guerre est déclarée entre la candidate FN aux régionales Marine Le Pen et le quotidien nordiste La Voix du Nord. A six jours du premier tour ce dernier affiche en une un titre sans ambiguïté: "Pourquoi une victoire du FN nous inquiète". La présidente du parti frontiste a jugé cette prise de position "scandaleuse" sur RTL. Pour la candidate, le quotidien cherche surtout à défendre les subventions qu'il reçoit de l'exécutif sortant.
"C'est un tract pour le Parti socialiste. Mais il ne faut pas s'en étonner, c'est la contrepartie des neuf millions de subventions qu'ils ont touchés du conseil régional socialiste sous cette mandature", a-t-elle ajouté. La Voix du Nord reçoit, comme d'autres titres de presse, environ 2,5 millions d'euros par an d'aide à la presse nationale.
Protéger les subventions, "alors qu'il y a un million de pauvres"
Ces aides, "ça pose un vrai problème éthique, ça pose un vrai problème déontologique, ces médias qui sont achetés par un exécutif et qui, le moment venu, rendent la monnaie de l'énorme subvention qu'ils ont touchée", a encore dit Marine Le Pen. "C'est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à défendre leurs subventions alors qu'il y a un million de pauvres dans notre région", poursuit-elle.
Pourtant, interrogé par Le Scan, La Voix du Nord précise "que les subventions évoquées par Marine Le Pen ne concernent pas le journal mais des aides à la production pour des courts et longs métrages ensuite diffusés sur la chaîne de télévision Weo, qui appartient au groupe Rossel-La Voix."
"Ça s'appelle, essayer de faire peur"
Pour dénoncer des critiques qu'elle juge infondées, Marine Le Pen a cité l'exemple d'Hénin-Beaumont, et de son maire FN Steeve Briois, où "les impôts ont baissé, les entreprises vont très bien, les commerçant ont connu un regain d'activité. Ça s'appelle, essayer de faire peur mais je crois que les Français en ont marre qu'on essaye de leur faire peur".
Sur Twitter, Florian Philippot a évoqué une "déontologie à la poubelle" et un "militantisme assumé" avant de parler d'un "cadeau" pour la présidente du Front national.