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Présidentielle

"Une question de dignité": Macron assume l'instauration de contreparties au RSA en cas de réélection

Emmanuel Macron sur M6 le 23 mars 2022

Emmanuel Macron sur M6 le 23 mars 2022 - M6

Le président appelle à conditionner le versement du RSA à "des activités d'insertion et de formation. On ne peut pas dire 'on verse le RSA' mais on n'accompagne pas", a encore avancé le candidat.

En cas de réélection, Emmanuel Macron a promis que le versement du RSA serait conditionné à "l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle". Malgré de nombreuses critiques, notamment à gauche, le président-candidat persiste et signe.

"Travailler pour s'insérer"

"ll faut mieux accompagner les activités d'insertion et de formation. C'est une question de dignité, pas de culpabilité. (...) L'idée est que quand vous retrouvez un travail à temps partiel, vous pouvez toucher ce salaire mais en même temps de ne pas vous lâcher si ça ne marche pas", a avancé le président-candidat ce mercredi soir sur M6.

"Le RSA, ça vient du RMI. On l'a oublié, mais c'est le 'i' de l'insertion. Il y a l'idée qu'il fallait travailler pour s'insérer (...). On ne peut pas dire 'on verse le RSA' mais on ne l'accompagne pas", s'est encore justifié le locataire de l'Elysée. "Je ne suis pas pour l'esclavagisme", a ironisé Emmanuel Macron, précisant que si ces heures "sont un travail, c'est rémunéré au moins au SMIC".

"Si un bénéficiaire du RSA trouve un travail à temps partiel, alors il sera rémunéré au moins au SMIC, mais on va simplifier les règles pour qu'il puisse continuer à être accompagné et ne perde pas tout de suite tous ses droits", a-t-il enfin précisé.

La ministre du Travail Elisabeth Borne a de son côté précisé les contours de cette réforme en cas de victoire d'Emmanuel Macron en avril prochain.

Ce nouveau dispositif devrait prévoir des "immersions en entreprises, des missions d'utilité sociale et des stages ", a-t-elle expliqué dans une interview à l'Obs ce mardi. "Il ne s’agit pas d’imposer aux allocataires du RSA de faire des travaux d’intérêt général sans être payé, comme le propose madame Pécresse", a encore précisé la ministre.

Marie-Pierre Bourgeois avec AFP