Réfugiés ukrainiens: Zemmour est prêt à accorder des visas mais refuse un "tsunami fondé sur l'émotion"

Le candidat à la présidentielle qui avait expliqué préférer que les Ukrainiens "soient en Pologne", juge désormais possible de leur accorder des visas. "Nous sommes plus proches des Européens chrétiens" que de "l'immigration arabo-musulmane", a-t-il souligné sur BFMTV-RMC ce mardi.

Adoucir son propos. Alors qu'Éric Zemmour a été pointé du doigt pour son refus d'accueillir les Ukrainiens malgré l'unanimité politique, le candidat à la présidentielle rétropédale.

"Je ne veux pas que ce soit comme avec les Syriens quand il y a eu le petit Aylan"

"S'ils ont des attaches avec la France, de la famille en France, nous leur donnerons des visas. Ce que je ne veux pas, c'est qu'il y ait un tsunami fondé sur l'émotion. Je ne veux pas que ce soit comme avec les Syriens quand il y a eu le petit Aylan (un garçon de trois an retrouvé noyé sur une plage turque en 2015 après la fuite de sa famille depuis la Syrie, NDLR) et on a eu un million, voire plus d'immigrés syriens", s'est justifié le patron de Reconquête sur BFMTV-RMC ce mardi.

L'ancien journaliste tenait cependant un tout autre discours il y a encore quelques jours.

"Je préfère que (les réfugiés ukrainiens) soient en Pologne. Ils pourront plus facilement rentrer chez eux quand la guerre sera finie (...). Il n’est pas bon d’arracher les gens comme ça loin de leur pays, de déstabiliser la France qui est déjà submergée par l’immigration", expliquait-t-il sur RTL le 28 février dernier.

"Nous sommes plus proches des Européens chrétiens"

En difficulté dans les sondages et alors que sa position était loin de faire l'unanimité dans son entourage, Éric Zemmour avait déjà esquissé un mea culpa ce dimanche lors de son meeting à Toulon et fait applaudir les maires qui s'organisent pour les recevoir.

Le patron de Reconquête a beau avoir fait évoluer sa position, il n'en oublie pas moins ses fondamentaux.

"Est-ce qu'il y a des gens proches de nous? Est-ce qu'il y a des gens éloignés de nous? Nous avons démontré que l'immigration arabo-musulmane est trop éloignée de nous et que c'est de plus en plus difficile de les acculturer et de les assimiler. Donc effectivement, nous sommes plus proches des Européens chrétiens", a avancé le candidat sur BFMTV.

L'ancien journaliste du Figaro récolte 14% des intentions de vote dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.

Marie-Pierre Bourgeois