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Présidentielle: "Les choses seraient plus simples sans Macron", estime Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem, l'ancienne ministre de l'Education nationale

Najat Vallaud-Belkacem, l'ancienne ministre de l'Education nationale - Stéphane de Sakutin - AFP

A moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, la ministre de l'Education nationale estime que la situation est délicate pour le PS.

La présidentielle approche, et s'annonce compliquée pour le Parti socialiste. Pour la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui s'exprime dans Le Parisien ce dimanche, "on est un peu dans la situation de 2007 où il n'y a pas le soutien de tout le parti, avec en plus une offre concurrentielle, ce qui dédouane ceux qui n'ont pas une sympathie évidente pour notre candidat".

Elle estime donc que "la situation est délicate... pire qu'en 2007", année où Ségolène Royal était candidate du PS. Pour elle, "les choses seraient plus simples sans Macron". Elle confirme par ailleurs refuser de rejoindre le candidat de En Marche!:

"Je n'ai toujours pas la réponse à une question simple: dans un attelage composé aussi bien de gens de gauche que de l'ex-directeur de campagne de Bruno Le Maire, ou encore d'Alain Minc, qui décidera de la ligne politique ? Quelle majorité gouvernera ?"

Au sein du PS, plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur ralliement à Emmanuel Macron. Le dernier en date: Christophe Caresche, chef de file de l'aile droite du parti. Najat Vallaud-Belkacem, qui avait soutenu Manuel Valls lors de la primaire, est désormais engagée dans la campagne de Benoît Hamon.

"Attention au dénigrement permanent des politiques"

Par ailleurs, la ministre met en garde sur le "discours du 'tous pourris'" car "aucune force politique ne sort gagnante" d'un tel discours, "seule celle qui promet le chaos généralisé recueille les suffrages d'électeurs écoeurés". "Mais les électeurs ont-ils objectivement tant de raisons d'être écoeurés?", s'interroge Najat Vallaud-Belkacem.

Et après une mise en garde, la ministre lance "une alerte: attention au dénigrement permanent des politiques, thème préféré des antisystèmes de tous bords, car au bout de ce chemin c'est le désir d'un régime autoritaire qui s'imposera."

Ariane Kujawski