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Présidentielle : François Hollande refuse le débat matinal avec Nicolas Sarkozy

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François Hollande refuse le débat matinal avec Nicolas Sarkozy proposé par quatre radios (RMC, Europe 1, RTL, France Inter).

"Il y a un débat prévu. Les télévisions, les radios, peuvent parfaitement l'organiser ensemble, c'est leur responsabilité", a répondu le candidat socialiste qui était interrogé sur cette proposition dans un train en partance pour Laon (Aisne).

"Un débat, un grand débat, un long débat, un débat autant qu'il sera nécessaire", a-t-il dit dit. "Mais plusieurs pourquoi aller multiplier ce qui doit être fait et bien fait ?", a demandé le député de Corrèze. "Il y a une tradition, il y a un rite, les Français l'attendent. Ils veulent un grand débat. Voilà, il n'y a pas plus à en dire".

"Il y a un rendez-vous souhaité par les Français, qui est le grand débat de l'entre-deux-tours", a-t-il insisté dans le TER en partance pour l'Aisne.
M. Hollande avait déjà refusé la proposition de M. Sarkozy d'organiser trois débats d'ici au 6 mai, en rappelant la tradition d'un seul débat entre finalistes de la course à l'Elysée, entre les deux tours.
Ce débat doit avoir lieu le 2 mai. Par ailleurs, le jeudi 26 avril, les deux adversaires se succèderont sur le plateau de "Des paroles et des actes", sur France 2.
Les quatre grandes radios généralistes françaises ont proposé mardi aux deux finalistes la tenue d'un débat, cette semaine, diffusé sur leurs quatre antennes en même temps, ce qui aurait été une première en France et aurait permis, selon ces radios, "de toucher près de 12 millions d'auditeurs".
Nicolas Sarkozy "est fébrile. Il ne sait plus quoi faire pour essayer de retrouver de la crédibilité qu'il a perdue", a commenté dans le même sens sur RTL le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.
"François Hollande a raison d'être serein et de vouloir un débat sérieux, profond. La politique, ce n'est pas un spectacle, un pugilat", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy "a tort de sous-estimer" le candidat socialiste, a relevé encore M. Delanoë."Tous ceux qui ont sous-estimé François Hollande, en débat comme pour le reste, en ont été pour leurs frais", a-t-il conclu.