Présidentielle: comment les états-majors des candidats abordent cette dernière journée de campagne

A deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'inquiétude se fait sentir dans les rangs de tous les candidats, sauf dans le camp de Marine Le Pen où l'on sent un vent porteur. Et pour cause, contrairement à 2017, la candidate du Rassemblement national termine sa campagne du premier tour en phase ascendante dans les sondages.
C'est un tout autre son de cloche dans les états-majors des autres candidats, où la tension s'est installée. L'entourage de Jean-Luc Mélenchon d'abord estime que le candidat a mené une bonne campagne mais a aussi conscience que ça ne sera peut être pas suffisant pour accéder au second tour. Même si certains espèrent encore s'y faufiler, y compris en passant devant Emmanuel Macron.
Chez Macron, une victoire de Le Pen "inenvisageable"
Justement dans les rangs du président sortant, l'heure n'est pas à la confiance. Si certains ne veulent pas envisager, ou ne peuvent pas imaginer, l'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen, d'autres craignent de voir la candidate RN très haut à l'issue du premier tour, ce qui constituerait une rampe de lancement idéale pour envisager une victoire au second tour.
Ces derniers jours, l'écart s'est en effet considérablement resserré entre les deux finalistes de la dernière élection dans les sondages. La candidate du RN s'est hissée à 22% des intentions de vote jeudi selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour Les Échos et Radio classique, contre 26% pour Emmanuel Macron qui a perdu 2 points en une semaine.
L'inquiétude du candidat s'est fait sentir dans ses dernières interventions dans lesquelles il critique vivement le programme de Marine Le Pen, l'accusant par exemple de "mensonger" et de "raciste" dans une interview accordée au Parisien.
Une "contradiction" dans le camp Zemmour
L'état-major d'Éric Zemmour sent lui une forme de décalage entre l'enthousiasme observé lors des meetings et déplacements du candidat, comme au Palais des sports de Paris jeudi soir, et la baisse des intentions de vote à son égard dans les sondages. Une "contradiction" qu'il n'arrive pas à expliquer.
Enfin chez Valérie Pécresse, l'inquiétude n'est plus liée au score de dimanche soir -son équipe de campagne a conscience qu'elle ne sera pas au second tour- mais porte sur ce qui va se passer après le premier tour. Pour les Républicains, c'est la survie du parti qui sera en jeu après dimanche soir 20 heures.