Présidentielle: ce maire d'un petit village des Landes qui s'est lui-même parrainé

Le maire de Vielle-Saint-Girons, un petit village des Landes, s'est lui-même parrainé à l'élection présidentielle. Si Bernard Trambouze assure à BFMTV.com qu'il n'est pas candidat, il pensait qu'un "comique" de plus dans la liste "ne se verrait pas".

Il n'est pas candidat à l'élection présidentielle mais il a reçu un parrainage. Bernard Trambouze, le maire sans étiquette de Vielle-Saint-Girons, un village d'un peu plus de 1.200 habitants des Landes, s'est lui-même parrainé, comme l'atteste la liste des parrainages diffusée ce vendredi sur le site du conseil constitutionnel. Son auto-parrainage a bien été validé par les sages.

"Beaucoup d'imbéciles et de comiques se présentent"

"Je suis un rigolo", se justifie-t-il auprès de BFMTV.com. L'élu de cette petite commune de la côte Atlantique est un habitué des candidatures surprise. En 2011 déjà, Bernard Trambouze s'était présenté aux sénatoriales, "espérant bien provoquer la surprise générale, à défaut de la victoire", comme le rapportait Sud Ouest.

Ancien chef de cabine chez Air France, Bernard Trambouze est maire depuis neuf ans. Il n'a pas informé son conseil municipal - car "en général ils me suivent", précise-t-il - de son parrainage inhabituel, mais il assure que "comme beaucoup d'imbéciles et de comiques se présentent - il y a pas mal de rigolos et c'est toujours les mêmes - je pensais qu'un de plus, ça ne se verrait pas".

"J'avais prévenu que je ne parrainerai personne"

L'édile, qui se targue de ne pas avoir fait augmenter les impôts depuis qu'il est élu, a voulu envoyer un message de contestation. Car il dit ne plus se reconnaître dans le système des partis politiques et considère que les institutions fonctionnent mal. "La France n'a plus aucun avenir, on va contre le mur et on ne s'en rend même pas compte."

"Il y a cinq ans, j'avais prévenu dans le journal municipal que je ne parrainerai personne. Je suis élu par tout le monde, pourquoi je devrais soutenir quelqu'un? Si tous ceux qui pouvaient parrainer n'avaient soutenu personne, il n'y aurait pas eu de candidat et le système aurait été bloqué."

Céline Hussonnois-Alaya