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Présidentielle: à une semaine du premier tour, les électeurs indécis sont encore nombreux

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À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, de nombreux électeurs ne sont pas encore sûrs de leurs choix.

Les indécis vont-ils faire basculer le cours de l'élection présidentielle? À maintenant une semaine du premier tour, plus d'un électeur sur quatre (27%) certain de se rendre aux urnes n'est pas encore sûr de son vote le 10 avril, selon notre nouveau sondage Opinion 2022 réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV, l'Express et SFR et publié ce samedi.

C'est le cas notamment à droite: du côté de Valérie Pécresse. Créditée de 8,5% des suffrages, un tiers de ses électeurs disent pouvoir encore changer d'avis. La candidate des Républicains pourrait donc chuter et finir la course à l'Elysée autour de 6%, au profit d'Emmanuel Macron ou d'Éric Zemmour. Le candidat de Reconquête! a lui un quart de ses électeurs qui se disent indécis.

27% des électeurs peuvent encore changer d'avis

Jean-Luc Mélenchon (79%), Marine Le Pen (83%), mais surtout Emmanuel Macron (86%), ont des électeurs plutôt sûrs de leurs choix à quelques jours du premier tour.

À gauche, les électeurs initialement tentés par Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF) ou Anne Hidalgo (PS) pourraient finalement se tourner vers un "vote utile" en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Si le candidat insoumis refuse d'utiliser cette expression, préférant parler d'un "vote efficace", il multiplie les appels aux électeurs de gauche.

Ainsi, à moins d'une semaine du premier tour, rien n'est encore joué. "Ce qu'on appelle la 'cristalisation' (le moment où l'électeur se décide et où les scores se figent dans les enquêtes d'opinion) semble arriver plus tard que d'habitude", reconnaît au micro de BFMTV Bernard Sananès, président de l'institut d'études Elabe.

Surtout que la campagne n'a pas autant passionné les Français qu'il y a cinq ans. "Les gens vont parler de la politique internationale, de la vie quotidienne, mais pas de l'élection en particulier. À part pour dire que le niveau est médiocre", témoigne Cédric, un kiosquier parisien.

En 2017, selon l'institut Ipsos, de nombreuses personnes s'étaient décidées dans la dernière ligne droite. Ainsi, 42% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon avaient décidé de leur vote "dans les derniers jours" avant le premier tour ou "au dernier moment." Pour Emmanuel Macron, cette proportion était montée à 52%.

Ariel Guez