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Présidentielle - Page 2

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR), le 8 avril 2021 à Paris

Valérie Pécresse

Présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, en passant "si nécessaire" par une primaire de la droite. Elle a quitté son parti Les Républicains en juin 2019 et fondé "Soyons libres", mouvement politique qui devient alors un parti. A l'approche du congrès d'investiture LR pour l'élection présidentielle, organisé le 4 décembre 2021, la présidente de région annonce qu'elle reprendra sa carte d'adhésion au parti. Elle l'emporte face à Eric Ciotti au deuxième tour de ce vote interne à l'issue duquel elle est désignée candidate. Elle fait alors un bond dans les sondages. Formée à l'ENA, d'abord conseillère auprès de Jacques Chirac, puis députée UMP des Yvelines (de 2012 à 2016), Valérie Pécresse devient ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en 2007, suite à la victoire de Nicolas Sarkozy. Elle fait voter la loi "LRU" sur l'autonomie des universités et entreprend une réforme du statut des enseignants-chercheurs, à l'origine de mouvements de protestation. En juin 2011, elle quitte le ministère pour devenir porte-parole du gouvernement et ministre du Budget. En 2009, elle est la candidate UMP à l'élection régionale de 2010 en Île-de-France, mais sa liste est devancée par celle de Jean-Paul Huchon (PS). Elle devient donc conseillère régionale mais conserve ses fonctions ministérielles jusqu'en 2012. En 2012 et 2013, Valérie Pécresse participe aux manifestations contre le projet de loi du "Mariage pour tous". Elue présidente du conseil régional d'Île-de-France en 2015, elle nomme en 2016 une opposante au mariage homosexuel à la commission "famille et action sociale". Valérie Pécresse est réélue présidente de région en 2020. Candidate à l'investiture pour l'élection présidentielle, elle dit avoir changé d'avis et ne souhaite plus "démarier" les couples homosexuels. Sur l'immigration, Valérie Pécresse dit vouloir "remettre de l'ordre" en expulsant les clandestins et en limitant le droit aux allocations. Sur les questions économiques, elle se dit "la plus libérale des candidats à droite" : retraite à 65 ans, réduction des dépenses publiques, dégressivité des allocations chômage, réduction des impôts et des cotisations sociales.

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, le 6 juillet 2021.

Xavier Bertrand

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022. Souhaitant concourir hors de toute primaire, il accepte finalement de participer au congrès d'investiture de Les Républicains, parti qu'il a quitté en 2017. Il souhaite convaincre les adhérents qu'il est le mieux placé pour représenter la droite à la présidentielle, face notamment à Valérie Pécresse et Michel Barnier. Ancien ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, ancien secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand a été réélu président des Hauts-de-France lors des élections régionales de 2021. Il se définit comme un "gaulliste social". Il propose de diminuer de moitié les impôts de production sur les entreprises. Pour compenser ce manque à gagner de plusieurs milliards d'euros, il propose des mesures de rigueur budgétaire : report de l'âge de départ à la retraite, durcicement des conditions d'allocation chômage, fin des 35 heures. En 2014, il appelle à la promulgation de la loi Taubira, refusant de marier des couples homosexuels dans sa ville de Saint-Quentin dans l'Aisne et laissant officier un adjoint. En 2017, il réaffirme son opposition au "Mariage pour tous" et à la PMA, mais ne propose plus d'abroger la loi. Il adopte des positions fermes en matière de sécurité et propose de créer des places de prison. Enfin, il s'affirme "pro-nucléaire" et désigne l'énergie éolienne comme un "scandale national". D'abord agent général d'assurance pour le groupe Swiss Life, Xavier Bertrand débute sa carrière politique dans l'Aisne, où il devient conseiller général, puis député de la 2e circonscription, maire de Saint-Quentin de 2010 à 2016 et président de la communauté d'agglomération de 2014 à 2020. Ministre dans les gouvernements Villepin et Fillon, il conduit une réforme des retraites et instaure le "service minimum" voulu par Nicolas Sarkozy. Il fait aussi face à la polémique du Médiator, le médicament n'ayant été interdit qu'en 2009 et ayant fait environ 1000 à 2000 morts. Entendu comme témoin au procès du Médiator, Xavier Bertrand admet avoir une part de responsabilité et affirme n'avoir « jamais cherché à dissimuler les défaillances ». Deux de ses conseillers au ministère de la Santé étaient aussi médecins pour les laboratoires Servier quand le remboursement du médicament a été maintenu en 2006, mais il affirme n'avoir jamais eu connaissance de ces liens de proximité. En 2011, Xavier Bertrand fait voter une loi pour réformer la sécurité sanitaire.