Marine Le Pen assure que le "plafond de verre" n'a "aucune réalité" au RN

Marine Le Pen (RN) en déplacement à Béziers, le 7 janvier 2022 - Pascal GUYOT © 2019 AFP
"Le front républicain n'existe plus." C'est l'avis de Marine Le Pen, interrogée ce mercredi matin sur France Inter au sujet du potentiel "plafond de verre" auquel serait confronté son parti. Mais pour la candidate du Rassemblement national, la coalition de toutes les forces politiques contre l'extrême droite ne serait plus une réalité aujourd'hui, son parti s'étant normalisé dans la sphère publique.
"On nous avait dit qu'il y avait un plafond de verre pour les municipalités, on s'est présentés une fois, on l'a raté, une deuxième fois, on l'a raté, la troisième fois, on a gagné", a également argumenté la candidate du Rassemblement national, qui s'est lancée pour la troisième fois dans la course à l'Elysée.
Marine Le Pen a justifié l'échec du RN aux régionales de juin, lorsque le parti espérait remporter deux régions, par "l'abstention", qui s'est élevée à près de 65% au second tour. "Tous les sortants ont été réélus en raison de l'abstention", a-t-elle défendu.
"Risque de division des voix"
Le principal danger pour le Rassemblement national aujourd'hui est désormais son rival direct, Eric Zemmour, a reconnu la députée du Pas-de-Calais. Un problème pour Marine Le Pen, qui a assuré que sa famille politique devait avant tout chercher à atteindre le second tour.
"Alors que j'ai fait 33% au second tour en 2017, je suis aujourd'hui donnée entre 45 et 47% au second tour. Maintenant, il y a une situation nouvelle aujourd'hui, c'est que j'ai un concurrent, et quand on a un concurrent, par définition il y a un risque de division des voix qui s'opère", a-t-elle expliqué.