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Présidentielle

Macron estime nécessaire de débattre avec le FN même si "on se salit un peu"

Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron. - Capture France Inter

Le candidat d'En Marche! est revenu jeudi matin sur l'ambiance lors du débat de l'entre-deux-tours qui l'opposait à Marine Le Pen. Un duel violent à base d'attaques.

C'est le constat partagé par tous: le débat de l'entre-deux-tours s'est déroulé dans une ambiance tendue, voire violente. Et pourtant selon le candidat d'En Marche, ce rendez-vous était nécessaire en assurant qu'il fallait débattre avec le Front national. "J'ai beaucoup pensé à Jacques Chirac et à la campagne de 2002 (...) je crois qu'il faut débattre avec le Front national", a estimé Emmanuel Macron sur France Inter.

"On n’arrive pas à tordre le cou à tous les mensonges mais on en tue quelques-uns, a-t-il poursuivi pour justifier cette démarche. Il est indispensable d’aller sur le terrain de bataille, même si on se salit un peu."

"Bardés d'injures"

Au cours de ce débat qui a duré 2h20, Emmanuel Macron s'est senti "insulté toute la soirée". "Vous en sortez rarement grandi", a-t-il reconnu tout en acceptant l'intérêt de ce duel. "Il y a des gens qui écoutent la télévision et qui ne vont pas aller vérifier et qui vont entendre des bardés d’injures (...), a-t-il reconnu. Je le subis tellement depuis des mois, sur Internet, sans pouvoir me défendre réellement, que je voulais être face à ça."

Selon le candidat d'En Marche!, cette situation était le fait de sa rivale, Marine Le Pen. "La hauteur, vous ne la faîtes pas seul, rappelle-t-il sur France Inter. Je ne crois pas être celui qui a lancé les hostilités. J’ai essayé à chaque fois de ramener le débat vers des sujets de fond mais je me devais parfois de répondre." Emmanuel Macron a notamment cité son explication sur le terrorisme. 

Et de conclure: "Il était extrêmement important d’expliquer, ce que le FN, comme parti au parlement européen, n’a pas fait pour lutter contre le terrorisme, c’est-à-dire à peu près tout ce que l’Europe a proposé. L’inanité de ce qu’il propose quand Mme Le Pen propose d’embastiller ou d’envoyer hors de nos frontières tous les fichés S, sur la justice, ce qu’elle propose n’a ni queue ni tête."

J.C.