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Présidentielle

Éric Woerth regrette "l'incapacité" des LR à changer dans une lettre adressée à Christian Jacob

Le député Eric Woerth à l'université d'été des Républicains (LR) à La Baule en Loire-Atlantique, le 29 août 2020

Le député Eric Woerth à l'université d'été des Républicains (LR) à La Baule en Loire-Atlantique, le 29 août 2020 - Loic VENANCE © 2019 AFP

Le député qui vient de rallier Emmanuel Macron a écrit au patron des Républicains pour justifier son soutien au président. Il estime que la droite n'a pas su "renouveler ses idées", rappelant que Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont un temps quitté le parti.

Un courrier pour solde de tout compte. Dans une lettre adressée à Christian Jacob, Éric Woerth, après plus de 30 ans sur les bancs de la droite, explique son ralliement au président de la République.

"Je vous prie de bien vouloir noter que je me mets en congé de notre formation politique pour être en cohérence avec ma décision de soutenir la candidature à venir d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle", explique l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy au patron des Républicains.

"Incapacité à renouveler ses idées"

En guise de justification, alors que le député a adressé de sévères critiques à l'Élysée pendant tout le quinquennat, l'élu regrette "l'incapacité du mouvement à (...) renouveler ses idées, affermir son socle de convictions et tracer des perspectives pour notre pays".

"J'ai tenté à mon niveau de créer les conditions d'une telle évolution, sans succès", explique encore l'ancien trésorier de la campagne présidentielle de 2007.

Pour Jacob, Woerth ne doit "en aucun cas" rester

"Valérie Pécresse et Xavier Bertrand sont partis en même temps de Républicains pour pour les mêmes raisons", explique Éric Woerth avec une certaine perfidie.

La teneur de cette lettre n'a pas été appréciée par Christian Jacob, le patron du parti.

"Il y a un minimum de dignité à avoir envers ceux qui ont toujours été à ses côtés", a estimé le numéro 1 des LR, jugeant que le député de l'Oise ne pouvait "en aucun cas" rester membre du parti.

Marie-Pierre Bourgeois