"Convoi de la liberté": Jadot soutient "le droit à manifester", mais "comprend l'État de ne pas vouloir bloquer Paris"

Le candidat écologiste à la présidentielle a néanmoins déclaré qu'il ne soutenait pas le mouvement des "convois de la liberté".

Alors que des manifestants du "convoi de la liberté" convergent vers Paris et pourraient ensuite se rendre à Bruxelles, la préfecture de police de Paris a décidé d'interdire les manifestations qui pourraient découler de ce mouvement, né notamment d'une opposition au pass vaccinal et de revendications liées au pouvoir d'achat.

"La situation à Ottawa n'est pas acceptable"

"Moi, je ne soutiens pas cette manifestation, en revanche je soutiens le droit à manifester", a indiqué ce vendredi Yannick Jadot sur BFMTV-RMC. "Mais je comprends parfaitement l'État de ne pas vouloir bloquer Paris", a nuancé le candidat écologiste à la présidentielle.

"Quand on voit la situation à Ottawa, au Canada, c'est pas une situation acceptable du point de vue démocratique. La ville, l'ensemble de l'activité est bloquée à Ottawa, c'est pas acceptable", a-t-il martelé.

"Mais c'est toujours la question du pouvoir d'achat qui est aussi au coeur de ces préoccupations", estime Yannick Jadot, qui rappelle vouloir "investir sur les trains du quotidien", "rendre le covoiturage gratuit" ainsi que "donner et prêter des vélos à tous les jeunes (...) en ville".

Mélenchon pourrait "soutenir" le mouvement

Jeudi soir sur France 2, le candidat de La France insoumise à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, avait déclaré qu'il pourrait "soutenir" les convois de la liberté, voyant dans le mouvement certaines convergences avec ses combats pour le pouvoir d'achat ou contre le pass vaccinal.

Ce vendredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a mis en garde sur Europe 1 contre "une instrumentalisation d'une fatigue, une lassitude des Français, en tout cas une tentative d'instrumentalisation".

"Vous avez des responsables politiques - je ne sais pas si je peux employer ce terme - qui cherchent à capitaliser politiquement sur cette lassitude et cette fatigue en essayant de lancer des mouvements", a-t-il accusé en citant nommément Florian Philippot.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV