Municipales: "Dati renoue avec une droite de conservatisme, qui s’oppose à tout", juge Emmanuel Grégoire

Pour la première fois depuis le début de la campagne des élections municipales à Paris, Rachida Dati est passée mercredi devant Anne Hidalgo dans les sondages. Selon une enquête Odoxa pour Le Figaro et CGI, la tête de liste Les Républicains obtiendrait 25% des intentions de vote au premier tour, devant Anne Hidalgo, à 23%. D'après un autre sondage - Harris Interactive et Agence Epoka pour LCI, paru mercredi - Rachida Dati et Anne Hidalgo arriveraient cette fois à égalité, créditées toutes les deux de 23% des voix.
Cette remontée notable de la candidate LR n'est pas pour étonner Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo, également candidat PS dans le 12e arrondissement de la capitale. Invité de BFM Paris ce jeudi matin, celui qui est aussi le directeur de campagne de l'actuelle maire de la capitale a assurée que ces dernières enquêtes d'opinion traduisait ce que lui et ses colistiers "observaient sur le terrain".
"Nous ressentons deux dynamiques depuis le début de cette campagne. Une en faveur de Paris en Commun, et une en faveur de Rachida Dati. Nous pressentons que c’est parce que ce sont deux projets qui se déploient dans la clarté sur ce qu'on veut faire, même s'ils sont très opposés l’un l’autre", a déclaré Emmanuel Grégoire.
"Dati renoue avec une droite de conservatisme"
Pour Emmanuel Grégoire, le programme de Rachida Dati répond également à une partie de l'électorat de droite de la capitale.
"Elle revient sur les thèmes classiques de la droite parisienne. Dati renoue avec la droite parisienne d'avant 2001, qui est une droite de conservatisme, qui s’oppose à tout, y compris à la construction de logements sociaux", estime le candidat du 12e.
Une électorat "qui existe et qu'il faut respecter", ajoute Emmanuel Grégoire. Il assure cependant que l'équipe d'Anne Hidalgo a tenté de répondre à certaines préoccupations d'électeurs votant traditionnellement à droite, telles que les personnes âgées.
"Elles nous parlent beaucoup de la sécurité, de la régulation des mobilités. Nous voulons répondre à ça, proposer des choses extrêmement ambitieuses sur la sécurité avec la police municipale, sur la régulation de l'espace public et sur toutes ces incivilités qui crispent et perturbent nos vies quotidiennes.”
Le premier adjoint de la prétendante à la mairie de Paris ajoute que les récents sondages prouvent que "les jeux ne sont jamais faits d’avance". Emmanuel Grégoire assure que son équipe de campagne va "rester concentrée" et "continuer de faire de la pédagogie sur le projet" proposé par Anne Hidalgo pour Paris.