"Pas de double appartenance": Christian Jacob repousse toute alliance de LR aux législatives

Après le camouflet du premier tour de la présidentielle, au cours duquel la candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse n'a recueilli que 4,78% des voix, le parti de la rue de Vaugirard refuse de nouer une quelconque alliance en vue des élections législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, en dépit du risque de perdre des sièges. Actuellement, le groupe LR compte 101 élus à l'Assemblée nationale.
"Nous engageons clairement dans un groupe parlementaire qui sera un groupe indépendant", a posé le président du parti ce mardi au sortir du comité stratégique du mouvement.
"Il n'y a pas de double appartenance, a-t-il aussi clairement énoncé. On est Les Républicains, on peut pas être Les Républicains et majorité présidentielle, on peut pas être Les Républicains et Reconquête, on peut pas être Les Républicains et Horizons, on est Les Républicains, un groupe indépendant, la double appartenance n'existe pas", a martelé le député de Seine-et-Marne.
"Les Républicains ne sont ni fongibles dans le macronisme, ni dans le lepénisme"
Le parlementaire en a profité pour tacler les autres forces d'oppositions.
"Nous n'avons jamais été pour le blocage du Parlement comme l'extrême gauche ou le Front national. (...) Nous serons force de proposition. Si des réformes nous sont proposées et qu'elles vont dans le bon sens, notre groupe parlementaire saura prendre ses responsabilités et les voter, si bien entendu elles n'y vont pas, nous serons dans l'opposition à ces réformes. Mais de toute façon, ça se construit dans le cadre d'une indépendance totale, c'est-à-dire bien évidemment pas dans un parti unique qui ne ressemblerait à rien, et encore moins avec les extrêmes".
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, les instances du parti ont réaffirmé le fait que leur "famille politique porte sa propre voix". "Nous refusons la logique du parti unique à la disposition du président de la République. Les Républicains ne sont ni fongibles dans le macronisme, ni dans le lepénisme", indique également le texte.