"Parachutage", "ancien monde": le député de la circonscription promise à Manuel Valls compte se représenter

Manuel Valls à Paris le 3 mail 2021 - JOEL SAGET / AFP
Se battre pour se faire réélire. Alors que Manuel Valls a été officiellement investi par Renaissance (ex-La République en marche) jeudi soir dans la 5ème circonscription des Français de l'étranger, Stéphane Vojetta, le député sortant, membre de la majorité présidentielle a bien prévu de se représenter.
"L'investiture de Manuel Valls va à l'encontre de mes valeurs (...). En tant que député proche et apprécié, je pense, de mes compatriotes, j'étais le "candidat naturel" à l'investiture dans cette circonscription où j’ai posé mes valises il y a une vingtaine d'années et à laquelle je suis resté fidèle", explique le parlementaire dans un communiqué de presse publié sur son compte Twitter.
Pas question de renier "ses principes" et ses "engagements"
Sa réaction n'est guère une surprise alors que la nouvelle de l'investiture de Manuel Valls dans ce territoire qui recouvre l'Espagne, le Portugal et Monaco a été révélée mercredi soir.
Quelques minutes plus tard, Stéphane Vojetta s'était fendu d'un court message - depuis effacé - sur son compte Twitter: "Pas que je sache", en réponse à un article mentionnant cette information.
Cet entrepreneur franco-espagnol qui ne compte pas s'effacer insiste d'ailleurs dans son communiqué de presse sur ses "principes", son "engagement" et sa "fidélité à la majorité présidentielle".
"Refuser les parachutages et les soubresauts de 'l'ancien monde'"
De quoi y voir une attaque en règle contre Manuel Valls. Après avoir siégé en tant qu'élu apparenté au groupe LaREM, l'ancien Premier ministre de François Hollande avait démissionné en 2018 pour tenter sa chance à la mairie de Barcelone, sans succès.
Depuis son retour en France à l'été 2021 et sa démission de son mandat de conseiller municipal barcelonais, l'ex-locataire de Matignon avait multiplié les offres de service à Emmanuel Macron.
"Ces valeurs sont précisément celles qui me poussent aujourd’hui à refuser les parachutages et autres soubresauts de 'l’ancien monde'", avance encore Stéphane Vojetta.
Du côté de l'ancien Premier ministre, si l'heure est à l'optimisme, on reconnaît que "la campagne ne sera pas facile". "On ne peut pas faire campagne dans la rue sur ce type de scrutin, ça peut être moins évident", souligne-t-on encore dans le camp de Manuel Valls.