Législatives: la députée sortante écartée au profit de Jérôme Peyrat annonce qu'elle sera candidate à sa réélection

La députée Jacqueline Dubois à l'Assemblée nationale le 19 juin 2019. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP
"Rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société". C'est par une phrase de la fraîchement nommée Première ministre Élisabeth Borne que Jacqueline Dubois, députée sortante LaREM de la 4e circonscription de Dordogne, a justifié sa candidature dissidente pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Elle devra affronter Jérôme Peyrat, le candidat investi par la majorité dans sa circonscription, dont la présence sous la bannière Rennaissance fait plus que polémique. Cet ancien conseiller d'Emmanuel Macron, maire depuis 1995 de La Roque-Gageac (Dordogne), a été condamné en 2020 pour violences conjugales. Son épouse s'était vue prescrire à l'époque des faits quatorze jours d'incapacité totale de travail (ITT).
"La candidature de Monsieur Peyrat affaiblit la République en marche"
La controverse a été relancée ce matin alors que Stanislas Guerini, le délégué général du parti présidentiel, a loué sur Franceinfo un "honnête homme", et a appelé à reconnaître la "complexité de la situation".
Pas de quoi convaincre Jacqueline Dubois, qui a annoncé ce mercredi sur les réseaux sociaux qu'elle serait "candidate à (sa) réélection". "Je ne suis pas un Playmobil, ni un godillot, ni un bisounours. Ma candidature est peut-être dissidente, mais elle est légitime", a-t-elle indiqué à nos confrères de France bleu.
"La candidature de Monsieur Peyrat affaiblit la République en marche, son honneur serait de se retirer. Il a fait une triple erreur, sous-estimer l'impact de sa condamnation, la deuxième, c'est la trahison d'une amitié, la troisième c'est de me sous-estimer. Il m'a dit : 'là tu es en colère, demain ça ira mieux'. Eh bien ça va mieux, et je suis candidate", a-t-elle assuré lors du même entretien.
"De quoi parle-t-elle quand elle ne parle pas de moi?"
Loin de se faire discret alors qu'il est empêtré dans un scandale qui plonge la majorité présidentielle dans l'embarras, Jérôme Peyrat a réagi dans la foulée à la candidature dissidente qu'il devra affronter.
"Moi je trouve que quand on est candidat aux élections législatives, on est candidat pour quelque chose, pour des idées. Là, elle est candidate contre quelqu'un. De quoi parle-t-elle quand elle ne parle pas de moi?", a-t-il déclaré, toujours sur les ondes de France bleu.
Avant de marteler sa candidature, et ceci alors que la polémique le concernant continue d'aller crescendo. "L'honneur c'est de servir l'intérêt supérieur de son parti, avec qui on a fait une campagne présidentielle, et faire en sorte qu'Emmanuel Macron ait une majorité à l'Assemblée. En ce qui me concerne, je suis candidat", a-t-il indiqué.