BFMTV
Elections Législatives 2024

Législatives: Bardella "confirme" un accord de soutien du RN pour "plusieurs dizaines" de candidats LR

placeholder video
Jordan Bardella a confirmé ce mardi l'annonce faite par Éric Ciotti d'un accord entre le RN et LR pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet. "Des dizaines" de candidats Les Républicains qui seront "soutenus" par le Rassemblement national.

Jordan Bardella "confirme" un accord entre LR et le RN pour les législatives, malgré l'opposition de plusieurs figures des Républicains à cette alliance annoncée par Éric Ciotti plus tôt dans la journée.

"Je souhaite construire une majorité" autour du Rassemblement national, a déclaré le président du parti sur France 2 ce mardi 11 juin.

"Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel et je vous confirme qu'il y aura un accord dans ces élections législatives" entre le RN et LR, a poursuivi Jordan Bardella. "Plusieurs dizaines" de députés Les Républicains, "sortants ou investis", seront "soutenus par le Rassemblement national", a-t-il précisé, ajoutant qu'il va "continuer à échanger" avec Ciotti.

Ces candidats, "s'ils sont investis par le Rassemblement national, s'ils sont soutenus par le Rassemblement national, ils doivent être exclus des Républicains", a réagi le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, sur TF1.

Une annonce fustigée au sein de LR

Éric Ciotti a affirmé ce mardi que Les Républicains ont "besoin d'une alliance avec le Rassemblement national" en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Une initiative aussitôt désavouée par le chef des députés LR, Olivier Marleix, pour qui le député de Nice "doit quitter la présidence" du parti.

Son homologue au Sénat Bruno Retailleau l'a accusé d'avoir "menti" et "trahi" son parti par "déloyauté" tandis que le président du Sénat Gérard Larcher a prévenu qu'il "n'avalisera jamais, sous aucun prétexte, un accord avec le RN".

Tous les soirs dans Le titre à la une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Céline Kallmann vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
Dissolution de l’Assemblée, les coulisses d’une décision historique
23:47

Malgré des premières défections de sénateurs et d'élus locaux, et une avalanche d'appels à la démission au sein de son parti, Éric Ciotti, qui semble isolé parmi les cadres LR, a martelé qu'il "ne cèdera pas" aux pressions et que "seuls les militants pourraient (lui) enlever son mandat".

En franchissant le Rubicon d'une alliance avec l'extrême droite, le patron des Républicains a déclenché un torrent d'indignation bien au-delà de son camp. "Éric Ciotti signe les accords de Munich et enfonce dans le déshonneur la famille gaulliste", a ainsi réagi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Éric Ciotti vient d'assassiner la droite républicaine", a renchéri la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Sophie Cazaux