"Aucune voix ne doit manquer": Macron appelle à lui donner une "majorité solide" au second tour des législatives

Juste avant de s'envoler pour la Roumanie ce mardi, le chef de l'État s'est exprimé lors d'une allocution surprise depuis le tarmac d'Orly. Dans un ton particulièrement grave, il a appelé à la mobilisation, et a vertement critiqué la Nupes.

Ce mardi après-midi, Emmanuel Macron s'est exprimé lors d'une allocution surprise depuis le tarmac de l'aéroport d'Orly. Juste avant de s'envoler pour la Roumanie à la rencontre des soldats français stationnés dans le pays, le chef de l'État a décidé de prendre la parole concernant le second tour des élections législatives de dimanche prochain.

L'objectif de cette prise de parole? Appeler ses troupes à la mobilisation, mais également attaquer en règle la Nupes de Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui considérée dans le camp présidentiel comme l'ennemi numéro 1 de la macronie.

Un ton particulièrement grave

L'avion présidentiel qui doit l'emmener en Europe de l'Est en fond, le chef de l'État a ainsi lancé un appel solennel, dressant un premier bilan des résultats du premier tour de ces législatives, ayant placé au coude-à-coude la majorité présidentielle avec la Nupes.

"Dans ces temps troublés, le choix que vous aurez à faire est plus crucial que jamais. Lors du premier tour, vous avez placé en tête la majorité présidentielle. Mais vous avez été plus nombreux encore à faire part de vos doutes, de vos angoisses, en vous abstenant ou en choisissant un autre candidat", a ainsi reconnu le locataire de l'Élysée.

Particulièrement grave, convoquant "un moment historique", et probablement inquiet par les projections en siège qui lui donne entre 260 à 295 députés (la majorité absolue est fixée à 289, ndlr), Emmanuel Macron a alors appelé ses électeurs a le doter d'une majorité parlementaire forte.

"Parce qu'il en va de l'intérêt supérieur de la Nation, je veux vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays", a-t-il estimé.

Charge en règle contre la Nupes

En filigrane de sa prise de parole, le chef de l'État a opéré une charge contre ses adversaires de gauche, n'hésitant pas à mettre en garde contre le "désordre" que créérait l'accession du leader insoumis à Matignon.

"Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial", a-t-il déclaré. "Nous avons besoin d'une majorité solide pour défendre notre économie, vos économies. Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, le blocage et les postures".

Emmanuel Macron a profité de son intervention pour répéter sa volonté de faire face à la crise climatique, un projet également porté par la Nupes. "Il faut investir pour bâtir un avenir sans pétrole, sans gaz, sans charbon. Pour faire de la France le pays des technologies de 2030".

Mais selon le locataire de l'Élysée, de tels objectifs ne peuvent se concrétiser au travers des solutions avancées par l'union de la gauche. "Cette indépendance, nous ne la ferons pas par plus d'impôts, ni par plus de dettes, ni par la décroissance. Nous la combattons. Nous le ferons par le travail", a-t-il ajouté.

"J'en appelle au sursaut républicain. (...) Aucune voix ne doit manquer à la République", a-t-il conclu.

Jules Fresard