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Le "loup" Le Pen et les "lièvres" de la présidentielle

Marine Le Pen, le 20 février 2017, au Liban.

Marine Le Pen, le 20 février 2017, au Liban. - Patrick Baz - AFP

Qui pour contrer Marine Le Pen qui confirme sa place de favorite pour le premier tour de la présidentielle? Pas grand monde, s'inquiètent les éditorialistes.

Placée en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen "déroule" sa campagne "sans presque personne pour la contrer", relèvent mardi les éditorialistes.

"Évidemment, si elle a de grandes oreilles, c’est pour mieux entendre. Si elle a de grands yeux, c’est pour mieux voir. Et si elle a de grandes dents… À force de ripoliner son projet, sa pensée, son discours, Marine Le Pen fait de plus en plus songer au loup travesti de la fable", s'émeut L'Humanité.

A l'instar du quotidien communiste, plusieurs journaux de mardi reviennent sur la campagne relativement tranquille menée par la candidate du Front national, qui a peaufiné lundi sa stature présidentielle en rencontrant pour la première fois un chef d'Etat étranger, le Libanais Michel Aoun.

Et pourtant, "pendant la campagne, les affaires continuent", rappelle Libération. Alors que la présidente du FN était à Beyrouth, une nouvelle perquisition a eu lieu au siège du parti à Nanterre dans le cadre de l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.

"D'une certaine manière, ces affaires banalisent le FN dans l'espace politique; même si cette forme de banalisation n'est certainement pas celle qu'il souhaitait...", commente Le Journal de la Haute-Marne, remarquant au passage que "jusqu'à présent ce type d'événements pénalise surtout les autres candidats".

"Tout juste un gimmick"

Si l'on en croit les intentions de vote, Marine Le Pen profite en effet des difficultés de ses adversaires, au premier rang desquels François Fillon, pour s'arrimer solidement en tête des sondages à deux mois du premier tour.

Les électeurs "ne croient plus aux joutes des partis traditionnels et se disent que l’avenir de leur pays est ailleurs. Pour certains, cet ailleurs s’appelle Le Pen", analyse Ouest France.

Marine Le Pen "déroule sa campagne, sans presque personne pour la contrer", notent Les Echos. "Tout juste brandit-on comme un gimmick le 'risque Le Pen' lorsqu’il s’agit de réveiller son camp."

"Dans cette course présidentielle indécise, les concurrents de Marine Le Pen jouent actuellement le rôle de 'lièvres' s’épuisant à discréditer leurs rivaux directs sans se soucier de l’aisance du train de leur principale adversaire", explique La Charente libre.

Résultat: "Le contexte n’a rarement été aussi favorable, et là où jamais Le Pen père n’en a rêvé, la fille commence à y croire", estime L'Est républicain.

D. N. avec AFP