Elections Européennes: Jadot ne rejoindra pas le mouvement "Génération.s" de Hamon

Yannick Jadot, député européen écologiste, le 12 février 2018 à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN, AFP
Le député européen EELV Yannick Jadot a déclaré ce vendredi qu'il ne rejoindrait pas le mouvement Génération.s de Benoît Hamon pour les élections européennes en 2019, faisant le voeu d'"une liste de l'écologie politique" pour cette "élection emblématique".
Liste de "l'écologie politique"
A la question : "vous allez rejoindre le mouvement de Benoît Hamon Générations ?", l'élu EELV a fermement répondu "non" à l'antenne de Sud Radio.
"On va porter l'écologie politique comme on l'a toujours portée, de manière déterminée ouverte (...) en ayant une liste, c'est mon point de vue, de l'écologie politique", a-t-il poursuivi, précisant que c'était "le souhait des écologistes" pour cette "élection emblématique".
Pas de nouvelle alliance avec Hamon
Yannick Jadot et Benoît Hamon s'étaient alliés après de longs débats lors de la dernière élection présidentielle qui a vu le vainqueur des primaires organisée par le Parti socialiste éliminé au premier tour.
"A chaque fois qu'il y a une avancée à l'échelle européenne sur l'environnement (...) ce sont les écologistes qui sont au cœur de ces majorités qui font avancer l'Europe", a assuré Yannick Jadot, défendant l'action du parti Europe Ecologie - Les Verts, notamment au Parlement européen.
Renvoyant à plus tard la question de la tête de liste, et si oui ou non il briguait lui-même cette position, l'élu écologiste a insisté sur l'importance aujourd'hui pour les écologistes "de rendre visible leur combat".
L'appel à Macron sur le Ceta
Enfin le député européen, opposant de longue date au Ceta, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, a de nouveau appelé à revenir sur le texte, ironisant sur le "beau discours" d'Emmanuel Macron mardi devant le Parlement européen sur "la souveraineté alimentaire" et la "souveraineté climatique".
"Alors qu'on est fier de nos territoires, qu'on veut des paysans de nos campagnes, on organise la mondialisation de l'industrialisation de l'élevage, de la malbouffe, du low-cost. Ca ne peut pas être ça l'agriculture en Europe, ça ne peut pas être ça l'agriculture mondiale", a-t-il conclu.