Édouard Philippe n'est "pas là pour défendre la pureté de la droite française"

Édouard Philippe, en meeting samedi 17 mai à Marseille, a expliqué qu'il ne souhaitait pas accéder à l'Élysée "pour défendre la pureté de la droite française", alors que chez Les Républicains, qui élisent leur chef ce week-end, Laurent Wauquier soupçonne Bruno Retailleau de vouloir s'allier avec le président d'Horizons.
"J'entends ceux qui se demandent si mon programme sera un vrai programme de droite. S'il sera assez populaire. J'en entends d'autres qui ont la nostalgie d'un 'en même temps' un peu idéalisé", a déclaré Édouard Philippe, qui faisait également allusion à Gérald Darmanin et au parti Renaissance de Gabriel Attal.
"J'entends parler de 'tickets' écrits d'avance (...) Tout cela me laisse assez indifférent. Je ne serai pas le prisonnier du jeu des partis, ni du jeu des étiquettes ni du jeu des postures", a-t-il insisté.
"Je veux être président de la République pour restaurer la puissance de l'État, pour remettre de la justice dans notre société, pour rendre notre pays plus fort et plus prospère et pour redonner à l'ensemble de nos concitoyens le goût de la liberté. Est-ce que c'est assez de droite? Assez populaire? Mais moi je ne suis pas là pour défendre la pureté de la droite française! Je suis là pour défendre la France, les Françaises et les Français!", a lancé Édouard Philippe.
Critique envers Laurent Wauquiez
Alors qu'Horizons se réunit samedi à Marseille, Les Républicains élisent ce week-end leur chef entre le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et le président du groupe LR à l'Assemblée, Laurent Wauquiez.
Ce dernier a notamment fait campagne contre une alliance "derrière la macronie" au profit d'Édouard Philippe.
"Les Français ne sont pas dupes de ceux qui font du trumpisme aux petits pieds en rêvant de ressusciter le bagne du comte de Monte Cristo à Saint-Pierre-et-Miquelon", a ironisé Édouard Philippe, dans un tacle à Laurent Wauquiez, qui a proposé d'envoyer sur cette île les étrangers faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire.
"Les Français veulent du sérieux et des actes, pas du n'importe quoi populiste qui commence en farce et se termine en tragédie", a-t-il poursuivi.
"A tous ceux qui nous demandent si nous sommes assez de droite, assez populaires, assez 'en même temps', je retourne la question : êtes-vous prêts à travailler avec nous (...) Etes-vous prêts à construire avec nous la grande force politique, le Bloc Républicain et Démocrate, qui respectera les identités de chacun mais se rassemblera sur l'essentiel?", a lancé Édouard Philippe.