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"Complicité" de Fillon avec Poutine: appelé par Fillon, Macron prend ses distances avec les critiques de Beaune

Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune à Paris le 12 janvier 2022

Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune à Paris le 12 janvier 2022 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Le secrétaire d'Etat aux affaire européennes Clément Beaune avait accusé ce dimanche l'ex-Premier ministre de "complicité" avec Vladimir Poutine.

Les accusations de "complicité" avec Vladimir Poutine lancées dimanche par le secrétaire d'Etat Clément Beaune à l'encontre de l'ancien Premier ministre François Fillon, ont conduit ce dernier à appeler le président de la République Emmanuel Macron, selon une source de l'exécutif à BFMTV, confirmant la déclaration de la candidate LR Valérie Pécresse ce mardi matin sur France Inter.

Selon Valérie Pécresse, François Fillon "a appelé Emmanuel Macron pour s'étonner et s'indigner de ces propos et Emmanuel Macron a désavoué Monsieur Beaune". D'après nos informations, le président de la République a en effet pris ses distances avec les critiques du secrétaire d'Etat à l'encontre de François Fillon.

"Monsieur Fillon qui est complice de Monsieur Poutine"

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune avait estimé dimanche que l'ex-Premier ministre François Fillon s'était fait "complice" de Vladimir Poutine en rejoignant un grand groupe privé russe et avait demandé à Valérie Pécresse de "clarifier" sa position à ce sujet. "Les Républicains, c'est le parti de Monsieur Fillon qui est complice de Monsieur Poutine", avait-il lancé au Forum de Radio J.

Clément Beaune faisait référence au fait que François Fillon a rejoint le conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur en décembre. Le groupe est notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timchenko, un proche du président Vladimir Poutine.

"Moi, je suis dans l'opposition, mais je fais preuve de dignité et je n'attaque pas le président de la République même quand j'ai le sentiment qu'il instrumentalise une cause internationale à des fins électorales", a de son côté lancé Valérie Pécresse. "J'attends aussi de la majorité qu'elle fasse preuve d'un peu de dignité dans cette affaire", a-t-elle ajouté, dénonçant des "attaques purement politiciennes".
Agathe Lambret avec Salomé Vincendon