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"Cinquièmes colonnes" islamistes: Estrosi étrillé par le FN

Pour Christian Estrosi, la montée de l'islamisme radical est une "troisième guerre mondiale".

Pour Christian Estrosi, la montée de l'islamisme radical est une "troisième guerre mondiale". - Jean Christophe Magnenet - AFP

Le député-maire UMP de Nice, parti en campagne pour les régionales face au FN, a affirmé dimanche que la civilisation "judéo-chrétienne" était menacée par des "cinquièmes colonnes" islamistes. La classe politique dénonce des propos assimilables à ceux du Front national, qui a lancé la riposte contre Christian Estrosi.

Le candidat UMP aux régionales en Paca "persiste et signe" ce lundi. Sur Twitter, Christian Estrosi réitère ses propos tenus dimanche sur le plateau de France 3. Interrogé sur l’attentat déjoué à Villejuif, dans le Val-de-Marne, le député-maire de Nice affirmait alors que face à la montée de l’islamisme radical, "une troisième guerre mondiale (…) nous est déclarée". Le candidat UMP dénonce l’existence de "cinquièmes colonnes" islamistes qui menacent la "civilisation judéo-chrétienne".

Ses propos ont rapidement été condamnés par la gauche, notamment le PCF, pour qui Christian Estrosi est "engagé dans une course poursuite sinistre avec la famille Le Pen". Au Front national, l’expression controversée avait d’ailleurs déjà fait polémique. En janvier dernier, Aymeric Chauprade, eurodéputé FN, affirmait dans une vidéo qu’"une cinquième colonne puissante vit chez nous et peut à tout moment se retourner contre nous en cas de confrontation".

Le "plagiat" d'Estrosi

Après cette déclaration, l’eurodéputé avait été sanctionné par Marine Le Pen qui lui avait retiré sa délégation FN au Parlement européen. Or, ce dimanche, l’eurodéputé a interpellé le député-maire de Nice dans un tweet moqueur: "Merci d’arrêter de plagier mes vidéos ou bien versez moi des droits d’auteur", écrit-il en s'adressant à Christian Estrosi.

Aux prochaines élections régionales de décembre, le candidat UMP affrontera notamment Marion Maréchal Le-Pen, investie par le FN. Après ses propos, la jeune candidate n'a pas manqué, elle non plus, de railler le maire de Nice, à la tête selon elle d’une ville "devenue capitale du djihadisme en quelques années".

Face à Marion Maréchal-Le Pen et à Christian Estrosi, un troisième candidat de la région Paca a réagi. Christophe Castaner, investi par le Parti socialiste, estime sur Twitter qu’en décembre prochain il aura à affaire à "deux adversaires d’extrême droite".

C. B