"Chemise arrachée" à Air France: le ministère reporte sa décision sur le délégué CGT

Aidé par des agents de sécurité, le directeur des ressources humaines d'Air France, Pierre Plissonnier (au centre), la chemise arrachée, fuit les manifestants, après que plusieurs centaines d'employés ont fait irruption dans les bureaux d'Air France, interrompant la réunion du le Comité central (CCE) à Roissy-en-France, le 5 octobre 2015. - Kenzo Tribouillard - AFP
L'Inspection du travail, saisie en cas de licenciement d'un salarié protégé, avait refusé en janvier le licenciement pour faute lourde du représentant du personnel (CGT), magasinier à la maintenance, soupçonné d'avoir participé à l'épisode de la "chemise arrachée" de deux cadres de la compagnie Air France. La direction avait alors formé un recours auprès du ministère du Travail qui, ce vendredi, a décidé de se laisser plus de temps avant sa réponse.
"Complément d’instruction"
Selon la CGT, le gouvernement avait jusqu'à ce vendredi pour s'opposer à l’avis de l'Inspection du travail refusant le licenciement du délégué CGT d’Air France, soupçonné d’avoir participé aux événements ayant conduit à l’épisode de la "chemise arrachée" de deux cadres de la compagnie aérienne. En faisant ce choix, il aurait validé le licenciement. En revanche, le silence du ministère valait acceptation de l'avis de l'Inspection du travail. Mais la Direction générale du travail (DGT) a décidé de "procéder à un complément d'instruction qui aboutira dans les prochaines semaines", a indiqué le ministère du Travail.