Castex dénonce "l'imposture" Le Pen dont l'élection serait "une catastrophe pour le pays"

Jean Castex n'est plus à Matignon pour très longtemps. Mais le Premier ministre continue à s'employer pour le compte du président de la République, défendant leur bilan commun sur le terrain en vue de la présidentielle. En déplacement ce vendredi matin à Carpentras, dans le Vaucluse, le chef du gouvernement a d'ailleurs lâché quelques coups à l'attention de Marine Le Pen, dont la candidature menace chaque jour un peu plus celle du sortant dans les sondages.
Marine Le Pen "fait croire qu'elle a changé"
L'une monte, l'autre se tasse... Dans les enquêtes d'opinion, les cotes respectives de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron suivent ces derniers jours des dynamiques bien différentes. Aussi, en déplacement à Carpentras ce vendredi, Jean Castex a mis en garde.
"L'élection de Marine Le Pen serait une catastrophe pour le pays", alerte-t-il.
"Elle fait croire qu’elle a changé. Elle fait croire qu'elle est devenue plus souple, plus centriste presque. Mais c’est de l’imposture, elle n'a pas changé", a-t-il estimé. "Son programme a, lui, beaucoup changé, car l'idée c'est d'attirer les gens mais sur le fond, les valeurs qu'on connaît au Rassemblement national, à la famille Le Pen sont les mêmes", a-t-il martelé devant les micros de la presse.
Jean Castex a alors durci le ton évoquant une élection qui "n'est pas jouée" ainsi que le projet présidentiel de Marine Le Pen.
"Il faut dire à nos concitoyens: 'Attention, c'est pas facile de gouverner un pays comme la France'. On est dans une crise grave, on ne peut pas faire croire n’importe quoi aux gens."
Jean Castex invité à "faire gaffe"
Elargissant sa critique à l'ensemble des candidats rivaux du sortant, le Premier ministre a insisté: "J'entends que certains vont augmenter les salaires de 10%, ne rembourseront pas la dette, d'autres qu'on va bloquer les prix... Ce n'est pas vrai! Il faut dire la vérité aux Français".
Il n'empêche, le danger semble désormais plus tangible sur la route d'Emmanuel Macron. Un passant, dans une référence transparente aux sondages actuels, a lui-même lancé à Jean Castex: "Faites gaffe, ça se rapproche derrière!"
