Carvounas: "Si Hollande pense à 2022, qu'il le dise vite"

Luc Carvounas, photo du 17 juillet 2017 - ALAIN JOCARD, AFP/Archives
Le député socialiste Luc Carvounas a exhorté ce mercredi l'ancien président François Hollande à se prononcer rapidement sur une éventuelle candidature à un deuxième mandat en 2022, appelant sur LCP à "un discours de vérité".
Un "discours de vérité"
"Si François Hollande pense à 2022, ce serait bien qu'il le dise vite, qu'on sache ce qu'on doit savoir", a déclaré l'élu du Val-de-Marne.
"C'est le moindre des respects qu'on doit à ma génération qui essaie de reconstruire le parti", a ajouté Luc Carvounas, avant de préciser ses propos: "Je ne fais pas un appel à une candidature de François Hollande. On veut juste un discours de vérité", a confié l'ancien candidat au poste de premier secrétaire.
"Je n'ai jamais quitté la vie politique mais je ne me place pas aujourd'hui dans une logique électorale", a déclaré jeudi l'ancien chef de l'Etat dans l'émission "Questions d'info" LCP-Le Point-AFP, précisant que "seul aujourd'hui compte".
"Répondre à cette question serait une erreur", aurait-il également déclaré selon des propos rapportés par l'Express.
"Aucun de ses ministres ne défend le quinquennat"
François Hollande, actuellement en tournée pour présenter "Les Leçons du pouvoir", un livre-bilan de son quinquennat, se voit parfois reprocher sa présence accrue dans les médias, susceptible selon certains de faire de l'ombre à son parti.
L'ancien secrétaire d'État socialiste Christian Eckert avait ainsi jugé que "le retour de François Hollande ne facilit(ait) pas le boulot" du nouveau premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Luc Carvounas a cependant avoué "comprend(re) que le président Hollande ait voulu faire ce livre, puisque aucun de ses ministres et encore moins de ses premiers ministres ne défend le quinquennat précédent".
"Les petits jeux" de Castaner
Interrogé sur les élections municipales de 2020, le député a affirmé qu'il n'y aurait pas "des candidats PS partout. Il y aura parfois des maires écolo(gistes), communistes, radicaux soutenus par des socialistes", a-t-il affirmé.
Luc Carvounas a en revanche froidement accueilli l'offre formulée lundi par Christophe Castaner - le délégué général de La République en marche avait dit le parti présidentiel prêt à soutenir des listes LR ou socialistes.
"Il n'y a pas à plier le genou, à aller chercher une quelconque soumission à LaREM", a réagi l'élu du Val-de-Marne, fustigeant les "petits jeux" de Chistophe Castaner.