Candidature à la présidentielle: Taubira promet de dévoiler sa décision "le 15 janvier au plus tard"
L'ancienne ministre Christiane Taubira, en déplacement dans l'Ariège, a affirmé jeudi "réfléchir très sérieusement" à se présenter à l'élection présidentielle d'avril 2022, précisant qu'elle dévoilera sa décision "le 15 janvier au plus tard".
"Je réfléchis très, très, très sérieusement à pouvoir être en capacité d'agir sur l'amélioration de la vie des Françaises et des Français", a déclaré l'ancienne garde des Sceaux, après avoir visité une ferme d'agriculture biologique sur la commune de Saverdun.
Un calendrier bien serré
"Je veux agir en termes de politique publique, et je sais ce que ça veut dire, j'ai déjà exercé le pouvoir", a ajouté Christiane Taubira, qui a été ministre de la Justice de 2012 à 2016. Elle a indiqué qu'elle dévoilerait sa décision "le 15 janvier au plus tard", soit moins de deux semaines avant la Primaire populaire, initiative citoyenne prévue du 27 au 30 janvier.
Ce vendredi matin, l'éditorialiste politique de BFMTV Matthieu Croissandeau, a relevé qu'il ne resterait alors plus que "69 jours" avant le premier tour de la présidentielle.
"C’est court, très court pour à la fois installer une candidature, rédiger un programme, trouver un slogan, et c’est encore plus court pour trouver les fameux parrainages qui doivent être déposés le 4 mars", a-t-il remarqué.
"Emmerder", "Kärcher": Taubira dénonce des "déclarations de fragmentation"
Outre ses propos sur sa candidature, Christiane Taubira a par ailleurs vivement réagi aux propos du président Emmanuel Macron, qui s'est dit prêt à "emmerder" les non-vaccinés, ainsi qu'à ceux de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, qui a dit jeudi vouloir "ressortir le Kärcher".
"Ce sont des déclarations de fragmentation. Il y a un projet politique derrière ça: c'est la fragmentation, la fracture, la division systématique, et en fin de compte la dislocation de la société, et nous allons tous y perdre", s'est-elle indignée. "Le président avait jusque là essayé d'éviter la vulgarité. Là, il a fait une déclaration qui est quand même très préoccupante", a dénoncé l'ancienne garde des Sceaux sous François Hollande.
Elle a souligné "l'obligation permanente de dignité et de responsabilité" des responsables politiques.