CAFÉ POLITIQUE - Les "souvenirs de Françafrique" de Giscard d'Estaing

Chaque matin, BFMTV.com sélectionne pour vous le meilleur de l'information politique. Au menu aujourd'hui : Le Roux clashe Giscard en finesse, le préfet de Moselle se fait incendier sur Twitter, et les profs peuvent continuer à faire grève sans crainte.

Bruno Le Roux tacle Valéry Giscard d'Estaing

Valéry Giscard d'Estaing est inquiet. L'ancien président de la République a exprimé ses craintes mercredi dans les colonnes du Monde. "Je veux mettre en garde contre une évolution de l'action de la France au Mali, qui serait de type néo-colonialiste. La France doit s'en tenir strictement à son soutien logistique aux forces africaines."

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et invité de Jean-Jacques Bourdin jeudi matin sur BFMTV-RMC, a vivement réagi. "Monsieur Giscard d'Estaing doit avoir des raisons de se souvenir de la Françafrique, mais nous n'en sommes plus là." Délicate réponse, que l'intéressé appréciera.

Le préfet de Moselle, "négro sans cœur"

"Vazy fais pas ta pute !" C'est d'une manière somme toute originale et innovante que des élèves ont décidé de s'adresser mercredi à leur préfet, en Moselle. A la pointe de la modernité, ces adolescents au langage peu châtié ont fait fleurir ces beaux dialogues au vu de tous, sur Twitter. La raison ? Le préfet avait "osé" maintenir le passage des bus scolaires malgré la neige. "T'as vue comme y 'neige negro ?! Tu me met un arrêté illico ou j'crame la préfecture !" 

Plein d'humour, le préfet (ou sa secrétaire) a répondu à ces sollicitations sans céder. "Ceux qui réclament le plus de ne pas aller à l'école sont ceux qui semblent en avoir le plus besoin."

Vazi y'avait moins de neige que quand t'as fait l'arrêté préfectoral azi fais pas ton radin @prefetmoselle
— Pierrot(@PKOPYTOWSKI) January 15, 2013

Profs interdits de grève ? "Absurde !"

Interdire le droit de grève aux professeurs, c'est la proposition choc faite par la Droite forte, courant de l'UMP représenté par deux "jeunes loups" du parti, Guillaume Peltier, et Geoffroy Didier. Une mesure "tout à fait constitutionnelle et réalisable", selon ce dernier, interrogé le 27 décembre dernier sur France Inter. "Nous avons consulté un constitutionnaliste, qui nous a expliqué que c'était faisable. C'est d'ailleurs le cas pour d'autres corps de fonctionnaires, les policiers, les magistrats…"

Intrigué, Libération a voulu en savoir plus. "Impossible de trouver un spécialiste allant dans ce sens", lit-on dans l'édition du jour. Au contraire, ceux interrogés parlent d'une "proposition absurde", qui serait "retoquée sans aucun doute". Coup raté pour les deux snipers de la Droite forte.

Alexandra Gonzalez