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"C'est une folie": de LFI aux Républicains, la grogne monte contre la réforme des retraites

Le député LR Aurélien Pradié à l'Assemblée

Le député LR Aurélien Pradié à l'Assemblée - David NIVIERE © 2019 AFP

Alors que la réforme des retraites pourrait être abordée à l'Assemblée nationale dès cet automne, les partis d'oppositions et les syndicats sont vent debout contre la possibilité d'un "passage en force."

Qu'elle passe par un projet de loi comme en 2020 ou par le budget de la Sécurité sociale, la réforme des retraites aura bien lieu. Après un début de second mandat compliqué, Emmanuel Macron entend repasser à l’offensive en menant à bien toute une série de réformes. "Une concertation" aura lieu à partir du 19 septembre, a annoncé sur notre antenne Marlène Schiappa.

Mais à gauche comme à droite, l'idée d'un examen dès cet automne de la réforme des retraites ne passe pas.

"C’est une folie", écrit dans un billet publié sur Mediapart le député insoumis de la Somme François Ruffin.

Dans ces temps d’inquiétude, sociale, géopolitique, écologique (...) le chef de l’État envisage sa réforme des retraites, une mesure qu’il sait, massivement, très massivement, impopulaire. Sérieusement, c’est ça, sa priorité?" interroge le député picard.

La réforme des retraites mérite "un vrai débat"

Selon lui, passer en force sur la réforme des retraites est "stupide", mais surtout "dangereux": "Ne pas croire que, à agir ainsi, hors démocratie, on n’aiguise pas un peu plus le sentiment d’injustice, on ne nourrisse pas en souterrain le ressentiment."

De l'autre côté de l'échiquier politique, Aurélien Pradié, candidat à la présidence des LR, dénonce une "méthode insupportable". Celui qui veut tourner la page de l'ère Nicolas Sarkozy à droite estime au micro de BFMTV que la réforme des retraites mérite "un vrai débat."

"C'est une question stratégique pour la vie des Français!" Les discussions "ne peuvent pas se faire sur un coin de table", plaide-t-il.

Du côté des syndicats, Philippe Martinez, patron de la CGT, a annoncé deux "journées de mobilisation" en septembre, le 22 et le 29.

Ariel Guez