Brune Poirson: "Si les zadistes de Notre-Dame-des-Landes n'acceptent pas le dialogue, l'État sera ferme"

Brune Poirson sur BFMTV dimanche 17 décembre - BFMTV
Pour trancher sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement a fait appel à trois médiateurs, chargés de "remettre les choses à plat" selon les mots de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Invitée sur BFM Politique ce dimanche, la secrétaire d'État Brune Poirson est revenue sur ce rapport, qui a été remis à Edouard Philippe mercredi dernier.
"Pour des raisons de politique politicienne, il n'y a pas eu de décision sur Notre-Dame-des-Landes dans le précédent quinquennat", a-t-elle d'abord souligné, rappelant que les premiers à "casquer" de cette absence de décision étaient "les habitants de la région".
Problèmes écologiques ou de nuisance sonores
"La conclusion des médiateurs est que la région Grand-Ouest a besoin d'un aéroport, d'être mieux connectée au reste de l’Europe", a poursuivi Brune Poirson. D'après la secrétaire d'État, deux options sont évoquées. La première est celle de l'aéroport "ex-nihilo" de Notre-Dame-des-Landes. La deuxième, qui a pour le moment très peu été étudiée, c'est le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Reste que d'un côté se posent des "problèmes écologiques", et de l'autre des problèmes de "nuisance sonore" pour les habitants.
Fermeté concernant la ZAD
Le "troisième point" pour Brune Poirson c'est la présence d'une "ZAD" ("Zone à défendre") à laquelle il faut "mettre un terme", qu'importe la décision sur l'aéroport. "L'État privilégiera le dialogue, nous tendrons la main aux zadistes" ", a-t-elle assuré. Mais, "si les zadistes n'acceptent pas (la) main tenue", "le bras de l'État sera extrêmement ferme" parce que "c'est une zone de non-droit".
La décision "collégiale" concernant l'aéroport sera rendue en janvier. "Cela fait un demi-siècle qu'on entend parler de Notre-Dame-des-Landes, nous ne sommes pas à un mois près", a ironisé Brune Poirson.