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Blocage d'Extinction Rebellion: "c'est une ZAD", s'indigne la présidente du groupe LRI au Conseil de Paris

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Marie-Claire Carrère-Gée s'indigne sur BFM Paris de voir perdurer une "ZAD" dans Paris, quatre jours après le début du blocage du centre de Paris par Extinction Rebellion. Elle déplore également le soutien d'Anne Hidalgo au mouvement écologiste, "un mépris pour la vie des Parisiens".

Les militants d'Extinction Rebellion entament ce vendredi leur cinquième jour d'occupation de la place du Châtelet à Paris. Jeudi, ils ont aussi ajouté à leur blocage la rue de Rivoli, levé depuis. Pour Maire-Claire Carrère-Gée, présidente du groupe LRI au Conseil de Paris, cette action doit cesser.

"On a affaire à une poignée de militants d'extrême gauche qui bloquent tout le centre de Paris avec une inaction coupable des pouvoirs publics", déplore-t-elle sur BFM Paris, réclamant l'évacuation des activistes. 

Ce vendredi, Extinction Rebellion devrait entamer une nouvelle action, que redoute la cheffe de file de la droite parisienne.

"Ils ont clairement annoncé la couleur, c'est une stratégie de l'escalade", insiste-t-elle, dénonçant l'installation d'une "ZAD en plein Paris". "C'est une ZAD (...), franchement, il faut éradiquer ça tout de suite", 

Anne Hidalgo critiquée

Face à cette situation qui a des conséquences "pour la vie des Parisiens" et "pour les services de secours", Marie-Claire Carrère Gée s'en prend à la maire de Paris. Comme elle plusieurs membres de l'opposition, Rachida Dati ou encore Pierre-Yves Bournazel montent au créneau pour demander la levée du campement place de Châtelet. Cette semaine Anne Hidalgo a en effet apporté son soutien au mouvement à Extinction Rebellion "dès lors que c'est une action pacifique".

"Je pense que le rôle d'une maire de Paris, c'est d'affronter les enjeux et donc d'agir pour le climat. Ce n'est pas d'encourager le blocage de sa ville, ça me paraît inouï (...). C'est vraiment un mépris pour la vie des Parisiens", ajoute-t-elle. 

Elle met également en cause les services de l'Etat et l'absence d'évacuation par la police. "La police obéit au ministère de l'Intérieur (...). On a un problème d'autorité de l'Etat, on se laisse abuser par la cause qui est juste pour tolérer tout et n'importe quoi", martèle l'élue. 

Carole Blanchard